Podcast épisode 10 avec Catherine Lang

Le podcast pour publier sur Kindle iBooks et Kobo

Dans cet épisode 10, je reçois Catherine Lang, auteur et autoéditée depuis 2010 et présente sur Kindle depuis 2013. Catherine a sorti son dernier roman en mars et a essayé de profiter de la réussite de son lancement organisé en faisant des publicités sur Facebook.

Pour écouter directement cet épisode :

Vous pouvez retrouver Catherine sur son blog, et sur sa page Facebook. Catherine est aussi active sur plusieurs forums et pages  Facebook, notamment sur la page ebookivore.

Vous retrouverez tous ses romans sur sa page auteur Amazon.

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J’ai publié la semaine dernière un autre ebook sur l’autoédition «82 questions sur l’autoédition: Tout ce qu’il faut savoir pour publier soi-même ses livres».

Pour en savoir plus, cliquez ici.

Cyril. – Bonjour. Aujourd’hui, je reçois Catherine Lang, qui est auteur autoéditée, qui a publié il y a quelque temps Les ballerines bleues sur Amazon Kindle essentiellement, et qui a tâté des campagnes sur Facebook. Donc ce sera la deuxième partie de notre entretien. Mais d’abord, bonjour Catherine. Merci de m’accorder cet entretien. Est-ce que tu aurais la gentillesse de te présenter, présenter un petit peu ton travail d’auteur ?

Catherine. – Bonjour. Je te remercie de m’avoir invitée aujourd’hui. Alors, mon travail d’auteur, il est très récent. J’ai commencé à écrire il y a cinq ans, un petit peu par hasard, et puis… Donc le jour où j’ai eu terminé quelque chose, je me suis dit : qu’est-ce que j’en fais, maintenant que c’est terminé ? Et donc je l’ai publié. Et alors ma première démarche, dans ce parcours, ça a été de faire faire un livre par un imprimeur. Je ne savais pas du tout à l’époque… Je ne connaissais pas… Enfin, si, je savais, mais je ne m’étais jamais penchée vraiment sur l’édition numérique. Et puis je me suis dit : comment je fais pour vendre ce livre ? Parce que sorti de la famille, c’est bien beau, mais on a envie d’être lu aussi par d’autres éventuellement, et donc je me suis inscrite sur Facebook. En 2011. Et là, j’ai pris des contacts avec nombre d’auteurs, une petite communauté d’autoédités, et j’ai découvert le livre numérique. Et je m’y suis penchée. D’abord sur le côté technique, qui paraît rébarbatif au départ mais qui finalement se maîtrise quand on s’y met. Ce n’est pas la mer à boire, comme on dit ! Et puis, petit à petit, donc faire partie de groupes, de… C’est très important, les groupes ! Dans ma démarche d’écriture et dans la démarche de toute personne qui écrit, on est seul. Mais justement, sur Facebook et ailleurs (y compris dans les salons aussi, parce que j’ai fait des salons ; j’en fais toujours) ce qui est important et ce qui est intéressant, c’est qu’on n’est jamais seul. Et une communauté, il faut la chouchouter. Il faut avoir des amis, il faut aussi parler d’eux, il faut faire plein de choses. Voilà. Et donc à partir de là, je me suis prise au jeu et j’ai continué. J’ai essayé, notamment pour Les ballerines bleues, de faire quelque chose qui soit… Pour une fois ! Qui soit organisé. Et qui soit fait avec un peu plus de rigueur que ce que j’ai d’habitude. Voilà.

Cyril. – D’accord. Tu as quand même publié beaucoup de romans sur Kindle, déjà, puisque je vois… Le premier, c’est en mai…

Catherine. – 2012. C’est ça, non ?

Cyril. – Alors, la date qui est affichée par Amazon, c’est Électrons livres, de collectif, en mai 2013. Et puis ensuite, on a La gare de Merlimont en novembre 2013, Le quart des choses en décembre, etc. Jusqu’au dernier, qui a été publié au mois de mars.

Catherine. – Voilà, c’est ça. Et c’est vrai qu’au départ… Ce que j’ai publié au départ, c’étaient des livres que j’avais écrits un an ou deux ans avant et que j’avais édités, enfin autoédités, en papier. Je ne connaissais pas encore bien les arcanes de la diffusion numérique !

Cyril. – D’accord. Et j’imagine que si tu continues, c’est que tu es contente de ce que tu as fait et des résultats que tu as obtenus ?

Catherine. – Oui, tout à fait. Tout à fait, parce que… Ce que je peux constater aussi, c’est que rien ne se fait d’un coup, comme ça, du jour au lendemain. Dans l’autoédition, il faut travailler… Et puis dans l’édition ou quand on est écrivain… Peut-être n’importe quel boulot, je pense ! Il faut aussi travailler sur la durée. Le temps est important. Et de se dire : petit à petit, je vais faire ça, et puis je vais faire ça… Et puis on apprend aussi… Par les expériences que l’on fait et qui sont quelquefois pas très concluantes, on apprend beaucoup. Et donc petit à petit on arrive à faire des choses dont on est… Au niveau diffusion notamment, des choses qui sont plus satisfaisantes. Et ça, c’est bien. Et c’est motivant pour la suite ! Voilà.

Cyril. – Eh bien, parlons justement essentiellement des Ballerines bleues, puisque c’est le dernier. Maintenant, tu as plus d’expérience puisque tu as déjà publié plusieurs autres livres. Est-ce que tu es contente de la réception de celui-ci, qui date de… Qui a presque deux mois. Non ! Un mois. 25 mars ; on est début mai : ça fait un mois et demi. Et qui est monté jusqu’au 114e rang dans les ventes Amazon.

Catherine. – Oui. Oui, j’en suis assez contente, parce que je ne m’attendais pas, justement, à obtenir ce résultat-là ! Alors, ce que j’ai fait, c’est vrai, c’est que j’ai… J’avais préparé, donc, la sortie. C’est-à-dire : création d’un événement sur Facebook, invitation des amis, création d’une page… Et c’est ce que je disais aussi, c’est que… Ce que je veux dire, c’est qu’il faut plusieurs éléments en même temps. Et puis, alors, ce qu’il y a, dans cette communauté d’auteurs autoédités, qui est très important, c’est que quand on a des amis qui partagent aussi la sortie du livre et qui encouragent, c’est aussi très très important !

Cyril. – Ah oui, c’est l’intérêt du réseau social.

Catherine. – Voilà. Exactement !

Cyril. – C’est l’effet de démultiplication de ce que les gens disent.

Catherine. – Oui. Et alors, pour la sortie de ce livre, je me suis aussi repenchée de manière un peu plus assidue sur mon compte Twitter, que j’utilisais un petit peu, comme ça, mais sans plus. Et c’est vrai que ça a dû aussi compter dans la montée des ventes. Avec le petit coup de pouce d’Amazon que j’ai eu début avril sur le livre.

Cyril. – D’accord. Amazon chouchoute pas mal les auteurs autoédités.

Catherine. – Oui.

Cyril. – Tout en restant assez distant, mais quand ils ont l’occasion de le faire, ils aident.

Catherine. – Eh bien, la preuve que oui puisque, pour ce qui me concerne, les lecteurs qui n’avaient pas acheté Les ballerines bleues mais qui avaient acheté les précédents livres ont été contactés par Amazon et Amazon leur a dit : « Le nouveau livre de Catherine Lang est sorti » ; etc. Et c’est vrai que ce jour-là, j’ai eu une montée de… Alors ce n’est pas pour envoyer des fleurs à Amazon de manière plus particulière. C’est un fait, que je donne. Voilà. C’est ça. Et puis, alors, c’est vrai que j’ai utilisé aussi une… Quelque chose qui est possible sur Facebook. Mais je l’ai utilisé de manière très parcimonieuse quand même. J’ai utilisé la publicité Facebook.

Cyril. – D’accord. Alors, d’abord, qu’est-ce qui t’a donné l’idée d’utiliser des publicités Facebook ? Est-ce que c’est parce que tu en as vu toi-même ? Ou parce que tu as eu des conseils de certaines personnes qui t’ont dit que pour eux ça avait marché ? Ou quoi d’autre ?

Catherine. – Eh bien, justement, en faisant partie de tous ces groupes Facebook, de cette communauté, j’ai pu lire des petits comptes rendus de collègues écrivains qui disaient : « Moi, j’ai fait une pub Facebook, ça a bien marché ». D’autres qui disaient : « Ça a moins marché, mais c’est peut-être pour ci, pour ça » et puis… Alors, moi, ce que je me suis dit… Quand j’ai vu que le livre décollait bien, dès le départ, je me suis dit qu’il fallait, comme on dit, surfer sur ce succès relatif (je dis bien relatif !) et donc essayer d’en rajouter. Voilà. Donc je me suis contentée… Enfin, contentée… J’ai fait des pubs, donc, qui ne me coûtaient pas très cher. C’est-à-dire que chaque fois j’ai investi 5 €, en me disant que ce n’était pas la peine de dépenser de l’argent… Pas que je sois auvergnate ! Mais de dépenser de l’argent si ça ne sert à rien. En plus, c’est une énergie dépensée pour rien. Et donc j’ai fait ces petites publicités Facebook (j’en ai fait cinq) et j’en ai interrompu une qui ne fonctionnait pas, parce qu’on peut voir les résultats au fur et à mesure par Facebook. Alors là, il y a des chiffres qui sont assez difficiles à analyser (enfin, pour moi !) mais pour les gens qui s’intéressent de plus près, je pense que c’est intéressant d’aller jusqu’au bout de l’analyse, justement, de l’impact. Et puis, en fait, le truc, c’était… Bon, j’étais dans l’idéal, mais je crois qu’il faut l’être aussi ! C’était de faire le minimum d’efforts pour un maximum d’efficacité. Et c’est vrai que pour les livres précédents, pour lesquels je n’avais pas fait… Je n’avais pas vraiment géré la sortie. Je me suis dit : là, puisque j’ai bien géré la sortie, qu’elle a été pas trop mal réussie, je vais en profiter pour en rajouter. Voilà. C’est-à-dire qu’à partir du moment où j’avais un certain niveau de classement, j’ai essayé d’aller un peu plus loin.

Cyril. – Bon. Et ça a plutôt bien fonctionné, même si c’est très difficile pour toi de savoir quelle est réellement l’efficacité de tes pubs Facebook ?

Catherine. – Oui. Alors, il y en a une, si. Sur les cinq, il y en a une pour laquelle je suis certaine, pratiquement, que la publicité Facebook a joué son rôle. Parce que c’est une publicité que j’ai faite sur Facebook, mais sans partage sur les réseaux sociaux. Et là, je me suis rendu compte qu’il y avait un impact. Parce que ce que je faisais habituellement, c’est que je faisais une pub sur Facebook et qu’en même temps je partageais sur les groupes Facebook. Et là, je n’ai fait aucun partage ; je n’ai fait que de la publicité. Et je me suis rendu compte qu’il y avait un impact. Voilà.

Cyril. – D’accord. Donc il y avait un impact réel sur les ventes.

Catherine. – Oui.

Cyril. – Parce que sinon, tu savais quel était l’impact sur la vue de ton livre dans la… Tu faisais quoi ? Tu pointais directement sur la page Amazon ?

Catherine. – Oui. Directement sur la page Amazon.

Cyril. – D’accord. Donc Facebook te disait déjà quel était le nombre de personnes qui avaient vu cette pub, puis le nombre de personnes qui avaient cliqué sur cette pub, mais c’était encore après difficile de savoir, dans les ventes sur Amazon Kindle, si ces ventes avaient été provoquées par ce trafic-là ou si les ventes venaient du trafic organique de Facebook. D’Amazon, pardon.

Catherine. – Oui. Alors là, on ne sait… Là, je ne peux pas le dire, justement. C’est pour ça que je pense (j’en suis même persuadée) qu’on ne peut pas axer sa diffusion, la diffusion de son livre, sur un seul élément. Il faut un certain nombre d’éléments et une conjonction de plusieurs éléments pour arriver à être visible. Alors, il y a l’antériorité de l’auteur. Il y a les partages sur les réseaux sociaux. Il y a l’événement Facebook. Il y a Twitter. Il y a Google Plus. Il y a tout un tas de… Enfin, je veux dire qu’on peut partager beaucoup. Mais alors moi, ce qui a… Bon, là, je l’ai fait, mais c’est vrai que c’est quelque chose qui est très prenant, en fait. Et là, je fatigue un petit peu !

Cyril. – Oui, tu as passé beaucoup de temps à faire tout ça.

Catherine. – Voilà ! Et ce n’est pas trop mon truc. Mais ce que j’ai comme défaut, de toute façon, et de manière naturelle, c’est que je ne suis pas (et là, je m’en suis rendu compte), c’est que je ne suis pas très très organisée, par rapport aux réseaux sociaux, etc. Et je pense qu’il faut aussi encore du temps. Parce que moi je suis… Il n’y a pas longtemps que j’écris. Je pense qu’il me faut encore du temps pour arriver à toucher encore plus de lecteurs. Parce que, c’est ce que je disais au départ dans la discussion : il faut aussi laisser le temps au temps de faire les choses. Voilà.

Cyril. – Tout à fait. Mais je pense que… Moi, j’ai beaucoup apprécié Les ballerines bleues. Pour le moment, j’ai mis juste une note. Je n’ai pas encore mis de commentaire, mais je pense que les autres lecteurs qui l’ont lu, lorsque tu vas ressortir un roman, ils ne vont pas se poser la question très longtemps avant d’acheter un nouveau roman de toi. Là, je dois dire que malgré que je t’aie vu poster sur le groupe, etc. j’ai déjà une grosse pile de livres à lire, j’hésitais un petit peu. Demain, je n’hésiterai plus ! Parce que justement, il y a une antériorité, il y a déjà du plaisir, parce que c’est un très bon roman, c’est une forme, la forme épistolaire… Puisque c’est un roman qui est une série de lettres. J’ai trouvé ça vraiment très bien.

Catherine. – Ce n’est pas… Ça ne se fait plus beaucoup et c’est dommage, je trouve ! Parce que ça ouvre d’autres horizons, une lettre.

Cyril. – Enfin, tout ça pour en revenir au fait que oui, en effet, plus tu publies des livres et plus tu vas accumuler des lecteurs et plus tu pourras réussir les lancements de tes livres et en même temps toucher un grand nombre d’yeux et de cœurs.

Catherine. – Oui, parce qu’en fait, on écrit pour soi au départ, mais il faut assumer aussi le fait qu’on écrit pour être lu et être reconnu. Ça, c’est évident. Sinon on garde tout ça dans son tiroir.

Cyril. – Tout à fait. Ça ne sert à rien, sinon.

Catherine. – Tout à fait. Oui, oui !

Cyril. – L’autoédition, tu y es venue vraiment parce que… Tu racontais tout à l’heure que tu discutais avec d’autres personnes qui s’autoéditaient. Est-ce que tu as encore attendu un petit peu après la sortie du Kindle en France ? Ou tu as commencé à regarder un petit peu comment ça allait avancer et tu t’es dit : « Tiens, ça pourrait être une opportunité » à ce moment-là ?

Catherine. – C’est-à-dire qu’en fait, j’ai commencé l’autoédition… C’est un choix que j’avais fait, donc, il y a quatre ans. Mais je ne faisais que du papier. Et alors, je… Quand j’ai eu terminé le premier récit, je me suis dit : personne n’en voudra, donc je vais le sortir moi-même. Voilà. Je suis partie comme ça, au départ. Et j’ai fait pareil pour le deuxième. Alors, en fait, je suis un petit peu hybride quand même, dans la mesure où j’ai un livre (notamment la nouvelle érotique)…

Cyril.B.A.L en soir.

Catherine. – Voilà. Qui est édité par un éditeur. Ce n’est pas de l’autoédition, ça. Mais cette édition-là, cet éditeur, c’est une rencontre aussi. Mais à partir des réseaux sociaux ! C’est toujours pareil. Et j’avais une expérience d’édition avec un éditeur sur le premier livre, qui était aussi le résultat d’une rencontre, qui s’était… Qui n’avait pas été concluante. Donc j’avais laissé tomber. Et puis de nouveau j’ai rencontré, donc, cet éditeur, qui m’a proposé d’éditer mon livre en numérique, et j’ai dit oui parce que je pense que… Enfin, c’est une expérience ! Et pourquoi pas, finalement ? Parce que je pense que le… Moi, personnellement, je n’ai pas d’enjeu de carrière. Je suis… Je gagne ma vie, par ailleurs. Mais je me dis qu’il faut quand même tout tenter. Voilà. Y compris l’édition traditionnelle. Moi, je n’oppose pas l’autoédition et l’édition traditionnelle. Mais bon, ça, c’est… Alors après, pour le numérique, c’est vrai que j’y suis venue très très tard. Enfin, très tard par rapport à mon projet (entre guillemets) de départ. C’est-à-dire qu’au départ, je ne savais pas que je pouvais publier sur les plateformes numériques quand j’ai sorti le premier livre en papier.

Cyril. – Ce que tu continues à faire, d’ailleurs, aujourd’hui : à publier aussi en papier. Puisque tes livres, ils sont sur la boutique Amazon Kindle, mais tu les as aussi mis sur CreateSpace apparemment, puisqu’ils sont en broché.

Catherine. – Oui. Alors, ils sont en broché. Il y en a deux qui sont en broché, mais par ailleurs, je fais appel à des imprimeurs…

Cyril. – Classiques.

Catherine. – Des entreprises classiques. Des entreprises d’imprimeurs, avec lesquels je fais imprimer, donc, quelques dizaines de livres, et… Je fais un peu moins aujourd’hui puisque je me consacre plus au numérique, mais je fais aussi quelque chose que j’aime beaucoup : ce sont les salons ! Parce que ce sont des rencontres aussi. C’est très intéressant.

Cyril. – D’accord. Ah oui, donc ils sont brochés et c’est toi-même qui les imprimes. Tu ne passes pas par CreateSpace.

Catherine. – Non. Je les fais imprimer par ailleurs. Ça me revient moins cher.

Cyril. – Ça revient un petit peu moins cher que de faire de l’impression à la commande.

Catherine. – Oui.

Cyril. – Mais, maintenant, comme tu as aussi une expérience… Que ton expérience d’origine, c’est l’édition en papier et que tu connais déjà les salons, etc. tu arrives aussi plus facilement à anticiper le volume que tu peux faire. Et puis tu as trouvé un imprimeur qui te permet de faire des petites séries.

Catherine. – Oui. Tout à fait, oui. Après, pour les salons, c’est vrai que… Bon, là, maintenant, j’ai quitté Paris, j’habite en Vendée, mais c’est vrai que là, il faut que je m’y mette un petit peu pour prendre des contacts et faire un peu plus de salons. Mais c’est pareil, c’est toujours le problème, c’est le temps. Voilà !

Cyril. – Oui. Le temps qu’on consacre aux salons et au travail d’édition, c’est du temps qu’on ne consacre pas à l’écriture ou à d’autres choses.

Catherine. – Tout à fait ! Et ça, c’est vrai que c’est un petit peu dommage !

Cyril. – Oui, c’est un petit peu difficile.

Catherine. – C’est difficile à gérer. C’est là où je dis que je ne suis pas très organisée.

Cyril. – Et quand tu fais des impressions, tu fais des impressions en quel volume ?

Catherine. – Alors, cinquante ou cent.

Cyril. – Ah, c’est bien, cinquante ! Parce que c’est difficile de trouver un imprimeur qui permette de faire cinquante exemplaires.

Catherine. – Si, si !

Cyril. – Ah bon ?

Catherine. – Si, si, il y en a. Oui, oui. Et puis, ce n’est même pas difficile à trouver du tout sur Internet. Et avec des prestations qui sont très très bien.

Cyril. – Alors, tu parlais d’organisation tout à l’heure. J’ai vu que donc tu as un blog : ecrivayon.over-blog.com (je noterai ça sur la page). Tu as bien évidemment ta page auteur sur Amazon, une page Facebook sur Facebook, et tu contribues beaucoup dans certains forums. Est-ce que… Alors, je vais te poser une question très importante : est-ce que tu as une mailing list pour envoyer des e-mails à tes lecteurs ?

Catherine. – Non, pas du tout. Je n’ai pas ça. Je n’ai pas ça parce que…

Cyril. – C’est trop compliqué.

Catherine. – Je n’ai pas eu le temps de me pencher sur le sujet encore. Et puis… Oui, c’est vrai, c’est un aspect de contact avec les lecteurs que je n’ai pas exploré encore. Voilà. Mais j’y réfléchis. J’y réfléchis !

Cyril. – D’accord. Parce que tu parlais tout à l’heure de l’e-mail d’Amazon qui disait : « Catherine Lang a sorti un nouveau roman ». Ce serait beaucoup mieux si c’était toi qui disais directement : « Je vais sortir un nouveau roman, vous pouvez le précommander » ; « J’ai sorti un nouveau roman », etc.

Catherine. – Oui. Oui, mais… Il me semble… Pour l’instant, je fais une différence entre les contacts et les relations qui se nouent sur les réseaux sociaux et sur mon blog et un mail perso que j’enverrais. Pour moi, le mail perso, c’est plus rentrer dans l’intimité des gens et donc je pense que c’est peut-être un petit peu ça qui me retient pour l’instant. C’est-à-dire ne pas avoir… Je ne voudrais pas les déranger, si tu vois ce que je veux dire. Pas leur dire… Pas qu’ils aient l’impression que je les pousse à la consommation ou des choses comme ça. C’est aussi peut-être pour ça que j’ai un petit peu de réticence. Voilà. Alors, je le fais. J’ai une mailing list, mais d’amis proches et de collègues. Des gens qui me sont très fidèles depuis le départ. Et là, je n’hésite pas. Mais des gens que je connais moins, j’hésite un petit peu. Alors qu’un post sur Facebook, sur Twitter, j’ai l’impression de ne pas obliger les gens à… De ne pas les pousser à la consommation et ça me convient davantage.

Cyril. – Alors, je vais aller complètement à contresens de ce que tu dis. Je vais essayer de trouver un argument pour que tu te libères un petit peu de ce problème. L’idée, c’est vraiment de dire aux gens : « Donnez-moi votre e-mail pour que je puisse vous prévenir lorsque je publie un nouveau livre ou lorsque je suis présente sur un salon ». Par exemple. Et les gens s’inscriront et demanderont à avoir des nouvelles de toi que, spécifiquement, pour ces nouvelles-là. Donc ils ont vraiment ce qu’ils s’attendent à avoir !

Catherine. – C’est vrai. C’est vrai…

Cyril. – Donc il ne faut pas que tu aies, justement, cette crainte-là. Il faut être vraiment très… Il faut être honnête avec les gens et leur présenter… Il ne faut pas leur dire : « Donnez-moi votre e-mail » comme ça en douce et puis « Je vous écrirai… » Il faut leur dire clairement : « Si vous vous inscrivez, je vous enverrai des e-mails pour vous tenir au courant de mes publications et de mon agenda pour qu’on puisse se rencontrer ».

Catherine. – Oui, c’est vrai ! Mais d’ailleurs, c’est… C’est Bruno Challard qui a lancé, avec son site auto-édition, une foire aux cadeaux, justement, pour inciter les gens à s’inscrire et à connaître des autoédités et puis s’inscrire, donc, pour avoir des nouvelles de leurs sorties et de ce qu’ils font. Voilà, tout ça. Mais c’est vrai que ça, c’est un aspect que je n’ai pas encore développé. C’est vrai.

Cyril. – D’accord. Bon.

Catherine. – Il faudra que j’y pense !

Cyril. – Ce serait bien d’y penser, oui, pour les prochains romans. Pour pouvoir durer aussi ! Parce que c’est important de pouvoir durer et de faire de chaque livre, pas forcément un grand succès, mais un succès… Qu’il atteigne le public et les lecteurs qu’il doit atteindre.

Catherine. – Oui, voilà, c’est ça ! Ceci dit, je dois dire que je suis assez contente de ce qui se passe en ce moment avec Les ballerines bleues. Sur l’avant-dernier aussi, j’étais très très contente, parce que…

Cyril.Kevin Martin, un homme sans histoire.

Catherine. – Ah oui. Ah oui, celui-là, il est… Il est… Je dois dire que franchement, je n’aurais jamais espéré qu’il ait cet accueil-là, parce que… C’est un livre qui me tient beaucoup à cœur parce qu’il est très difficile. Il a été très dur à écrire. Pas sur le plan de l’écriture, mais sur le plan psychologique. Il a été très dur pour moi, pour l’écrire. Et en fait, j’étais assez contente de voir qu’il avait touché pas mal de lecteurs. Voilà. Et c’est vrai que… Bon, s’il y a trois cents, cinq cents lecteurs qui sont touchés, je trouve que c’est bien ! Même il n’y en aurait que cinquante, c’est bien aussi ! Mais comme j’ai envie d’avancer, c’est vrai, je… Je vais essayer de faire mieux la prochaine fois, je le promets !

Cyril. – Tant mieux ! Eh bien, écoute, je te souhaite que la prochaine fois, ça marche aussi bien, sinon même mieux. Merci d’avoir passé du temps avec nous, de nous avoir raconté ton expérience à la fois d’auteur et puis tes tentatives de publicité sur Facebook. Est-ce qu’il y a quelque chose qu’on aurait oublié de dire ?

Catherine. – Non, je ne pense pas.

Cyril. – Très important : quand le prochain roman ?

Catherine. – Ah, le prochain, il est déjà en route.

Cyril. – Ah, c’est bien !

Catherine. – Oui. Alors, à partir du moment où on en a terminé un, le prochain est en route. Je pense que c’est pour tout le monde pareil.

Cyril. – Il faut vraiment faire ça, oui.

Catherine. – Oui. Et alors, ce qui se passe… Moi, je travaille de la manière suivante : c’est que j’écris dans ma tête, d’abord. Donc dans ma tête il est déjà commencé. Voilà ! Donc d’ici un an, à peu près. Peut-être moins, peut-être plus, ça dépendra des difficultés que j’aurai à le mettre en place par écrit ou de la… Disons, de la constance que j’aurai à me mettre au travail, parce que je suis quand même un petit peu flemmarde aussi ! Voilà.

Cyril. – Oui, flemmarde, mais motivée.

Catherine. – Ah oui, tout à fait. Bien sûr. Il n’y a pas de souci !

Cyril. – Très bien. Eh bien, écoute, j’espère qu’on aura l’occasion de reparler de ce prochain roman dans un an. Et d’un succès. En tout cas d’une réussite par rapport à tes objectifs. Merci encore de m’avoir accordé cet entretien et de l’avoir partagé avec tout le monde.

Catherine. – Merci beaucoup, Cyril.

Cyril. – Au revoir.

Catherine. – Au revoir.