Beaucoup à apprendre du lancement du Serment du passeur

Un premier roman d’un auteur, dans le top 100 des ventes le premier jour, dès le lancement, et 40 ème dès le deuxième jour, ça donne un peu le vertige.

Ce n’est pas fréquent, c’est le moins que l’on puisse dire. C’est pourtant ce que Frédéric Clementz a réussi à faire avec Le serment du passeur, sorti hier.

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Bon, malgré ce que dit le petit bandeau, il n’est pas encore n°1 des ventes au général, mais il fait tout ce qu’il peut pour y arriver, et il le fait bien. Je vous invite donc à suivre en temps réel ce qu’il fait, ou a déjà fait avant ce lancement pour réussir un super-lancement.

Quelques points saillants :

  • des commentaires de blogs de commentatrices de livres. Il leur a évidemment envoyé le livre plusieurs semaines avant sa parution pour qu'elles aient le temps de faire la lecture et de se faire une idée, et écrire un commentaire. Il lui fallait donc des exemplaires papier.
  • d'autres lecteurs déjà conquis. J'en ai identifié quelques-uns qui participent indirectement à sa campagne de lancemement, conquis par le livre lui-même (que je n'ai pas encore lu, il est dans ma PAL).
  • une mise en avant dans des groupes sélectionnés de lecteurs sur Facebook, en plus des mises en avant sur les groupes d'auteurs.
  • un concours que je n'arrive pas à retrouver avec en cadeau des exemplaires papier (ils sont donc prêts depuis longtemps).
  • une exploitation marchande de la sélection de son roman lors des speed dating d'Amazon au Salon du Livre (il fallait venir au SDL, se battre pour être choisi).
  • et évidemment un partage de ce lancement avec la mailing-list que Frédéric a créée au cours de nombreuses années, en pensant au long terme, sur un thème proche l'autoédition (il y a toujours des lecteurs parmi les auteurs, malgré tout).
  • un livre dans KDP Select pour bénéficier des emprunts des lecteurs de Kindle Unlimited et la visibilité que cela apporte.

Oui, c’est beaucoup d’efforts pour accomplir ce résultat et donner à son livre toute la visibilité qu’il mérite. C’est un effort concentré et orchestré, avec une montée en régime (des rappels au fur et à mesure pour créer une attente, par exemple).

Frédéric a aussi choisi un genre qui vend (le thriller), alors que ses précédents livres étaient dans d’autres catégories moins porteuses. On n’attrape pas des mouches avec du vinaigre, on n’est pas dans le top 100 avec un livre sur le macramé (prouvez moi le contraire, ce serait drôle).

Qu’a-t-il gagné ? Une visibilité immédiate de son livre grâce au classement des ventes, un des palmarès les plus regardés, une visibilité dans le concours d’Amazon, une visibilité dans la catégorie qui était sa cible.

Ayant déjà fait lire son livre, il a déjà des commentaires (9 commentaires en 24h !) ce qui lui apporte en plus la “preuve sociale”.

Qu’est-ce que j’en retire pour l’instant pour vous ? Pour que vous puissiez reproduire à votre façon le modèle ?

  • Rentrez en contact avec d'autres auteurs pour tirer parti de leur expérience dans le partage collaboratif.
  • PLA-NI-FIEZ votre lancement. Il commence plusieurs semaines avant que le livre ne soit disponible.
  • Ne faites pas un lancement un jour de gros traffic : il est plus facile d'être le gros poisson dans un étang que dans l'océan. Je veux dire par là que le lundi est aussi un jour plus calme.
  • Donnez votre livre ! Si personne ne l'a lu, personne ne le lira !

J’ai posé la question à Frédéric, et il m’a donné la date pour le deuxième roman. Et c’est aussi très important.  La publication de livres ne permet d’en vivre que si l’on a plusieurs livres à son actif, sauf pour quelques étoiles filantes.

Bon j’ai encore un truc ou deux à redire, il n’aura pas 20/20.  De toutes façons, ce qui compte aujourd’hui, c’est le plaisir des lecteurs, qui eux vont porter le livre plus loin encore s’il leur plaît. Parce ce qu’au final, rien n’est aussi important comme paramètre que l’adhésion des lecteurs.

Ne vous arrêtez pas à ce que je dis, allez fouiller plus loin et faites-vous votre propre opinion.

En tout cas, chapeau bas !