Combien vend-on de livres numériques en autoédition ?

Il y a quelques jours, Azel Bury a rapidement publié les chiffres de ses ventes du mois d’août. Ce court message m’a rappelé de regarder les miens. Mais je me suis dit que c’était aussi intéressant de donner des chiffres à tout le monde.

Entendons-nous bien : il s’agit d’exemples de ce que certaines réalisent comme ventes sur les différentes plateformes. Et le panel des résultats est très varié, de l’auteur ayant un livre unique qui est un best-seller sur Kindle au micro-édieur comme moi qui a plusieurs livres sur les plateformes les plus importantes, en passant par l’auteur d’une biographie régionale.

Le nombre de ventes n’est pas la seule mesure du succès, et peut avoir une importance qui varie. Votre définition du succès peut être de publier un livre pour l’avoir en version papier et le donner à votre entourage, un recueil de poésies qui vous assure une « petite » renommée, de faire revivre des livres qui n’étaient plus publiés… et à chacun de ces portraits correspond des attentes différentes en termes de ventes.

Les chiffres

Passons aux chiffres pour voir comment ils sont différents et comment on peut les interpréter. Si vous voulez contribuer vos résultats sur la même période, vous pouvez le faire dans les commentaires.

Azel a plusieurs romans, thriller et romance publiés sur Kindle, un seul publié sur plusieurs plateformes au travers de Librinova.

Sur le mois d’août, elle a vendu 156 livres numériques et 40 papier, ce qu’elle juge pas mal, sur un mois un peu plus calme traditionnellement.

Pour ma part, j’ai vendu :

  • 197 livres numériques sur Amazon Kindle
  • 125 livres numériques sur iBooks
  • 21 sur Kobo
  • 33 livres papier imprimés à la demande sur CreateSpace, en fait sur Amazon.

J’avais converti ces infos en royalties quand j’ai écrit l’ebook « 27 réponses à vos questions sur Kindle » qui est offert quand on s’inscrit à la newsletter. À la louche, on doit approcher les 750 € de royalties. Heureusement que j’ai d’autres canaux de ventes et d’autres sources de chiffre d’affaires !

Je pourrais surtout vous montrer l’évolution si j’avais un logiciel pour gérer les revenus des différentes boutiques et les rapprocher. Parce que mon tableau Excel est en train de flancher et je ne le mets plus à jour aussi souvent que je devrais…

J’ai le point de repère de Décembre 2015, un bon mois avec un lancement d’un ebook important :

  • 186 livres sur KDP Amazon Kindle
  • 96 livres sur iBooks
  • 24 sur Kobo

Difficile de comparer les deux mois où mes efforts marketing ne sont pas comparables, et qui sont à des périodes différentes. Il est plus intéressant de comparer au mois d’août précédent :

  • 102 livres sur Kindle
  • 121 livres sur iBooks
  • 8 livres sur Kobo (!)

Donc il y a de l’amélioration, une amélioration due à la publication de quelques livres supplémentaires quand même, des livres qui sont devenus mes best-sellers. MES best-sellers.

Pour en revenir à Azel, au vu de mes chiffres, la question a rapidement été de savoir quand elle allait ouvrir son catalogue aux autres plateformes (Kobo et iBooks essentiellement, les autres sont peut-être trop coûteux). Évidemment, cela se ferait au détriment de sa participation à Kindle Unlimited et KDP Select. Comme à chaque fois, la question est délicate.

Et après ?

Cet article n’est pas là pour me mettre en avant, genre « regardez ce que je vends ».

Je suis loin des 25 000 exemplaires d’Amélie (qui ont du faire des petits), du carton d’Aurélie ou de celui que Julie fait petit à petit avec son roman, au point d’en arriver à un bestseller tout court, elle aussi.

Je fais autant de ventes sur KDP avec une dizaine de livres sur un mois qu’un auteur en une petite journée d’Offre Éclair Kindle.

Mais ces chiffres sont réguliers et ont plutôt tendance à augmenter, avec des a-coups dûs aux lancements.

Avec ces revenus mensuels, je me situe dans les 20% de ceux qui gagnent le plus d’argent avec l’autoédition. En effet, je suis en même temps en train de regarder les résultats de l’enquête sur l’autoédition 2016 que j’ai lancée au mois d’août, et dont je vais publier les premiers résultats bientôt. 22% des auteurs autoédités de cette enquête déclarent gagner plus de 500€ en redevances chaque mois en 2016.

Si on pédale en arrière, avec un livre au prix moyen de 3,99€, et en appliquant les autres paramètres (TVA, pourcentage de royalties, etc), cela fait plus de 188 livres par mois, et 2266 livres numériques par an. J’utiliserai je crois la même formule pour extrapoler à partir des redevances annoncées le nombre de livres vendus.

P.S.

Et Frédéric Clementz de publier ses chiffres de ventes de son premier roman (sortie du prochain le 3/10) : 4327 exemplaires lus depuis le 9 mai 2016, soit 1081,75 par mois (je plains celui qu in’a pas le 1/4 final du roman). Et pourtant… il est accroché à la 37 ème place ;-) il n’est pas dans le top 10.

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