Podcast autoédition : Hier encore, c’était l’été

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Cette semaine, retrouvez Julie de Lestrange et son roman Hier encore, c’était l’été dans le podcast de l’autoédition. Oui, encore un roman qui a fait un carton cet été, et qui va continuer j’espère tout l’automne. Pourquoi m’intéresser ainsi aux livres numériques qui marchent si bien ?

Il y a deux principes de base à un succès qui dure dans l’édition : la qualité du travail d’écrivain et la qualité du travail d’édition. Et vous ne pouvez vous passer ni de l’un ni de l’autre. Bien sûr, il y aura toujours des astuces pour parvenir au top des ventes sur Kindle. Mais ces astuces ne sont que de la poudre aux yeux. Et Julie fait partie de celles et ceux qui ont tiré de leurs tentatives passées l’expérience nécessaire pour s’améliorer dans les deux domaines. Alors autant l’écouter partager son expérience et en tirer le meilleur.

Si vous n’avez pas encore lu ou découvert le roman de Julie, voici une pub sur Facebook reproduite ici, qui vous amène directement sur sa page Amazon.150914 Julie de lestrange

Julie a donc beaucoup travaillé son roman, avec une longue écriture, et une longue réécriture aussi, une sélection sans pitié de la bonne couverture, une démarche de communicante pour attirer l’attention sur son roman (elle a travaillé dans une société de communication événementielle dans une autre vie), une phase de lancement pour donner plus d’intérêt commercial à son roman pour les premiers lecteurs. Elle aurait pu en faire plus peut-être, elle en a fait déjà beaucoup plus que de très nombreux autoédités.

Tout n’est pas rose non plus dans l’autoédition, même quand on a la chance d’avoir un livre qui est lu. Il faut réussir à développer sa peau de rhino. Souffler un bon coup, s’énerver contre un commentaire injuste voire lapidaire, et laisser passer en écrivant un nouveau roman. Un peu comme quand on fait face à des refus d’éditeurs papier.

Vous pouvez uniquement retrouver Julie sur sa page Facebook. Comme vous le verrez dans l’entretien, elle a de bonnes excuses ;-) mais je vous conseille toujours d’avoir votre propre espace sous la forme d’un blog ou d’un site mi-blog, mi-site statique pour avoir un véritable contrôle.

Bon, et je n’hésite pas à faire remarquer que j’ai mis des commentaires élogieux sur Amazon et Goodreads. Parce que même si “Boys don’t cry”, j’ai eu l’œil gauche qui piquait en lisant ce roman.

Pour écouter directement cet épisode :

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Et… place à transcription de cet entretien


 

Cyril. – Bonjour ! Aujourd’hui, j’ai l’honneur de recevoir Julie de Lestrange, qui a publié début juin un deuxième livre, un roman : Hier encore, c’était l’été. Bonjour, Julie.

Julie. – Bonjour Cyril.

Cyril. – Est-ce que, pour briser la glace, tu peux pitcher un petit peu ton roman et nous raconter de quoi il s’agit, et puis, si tu veux, juste derrière, enchaîner sur son parcours.

Julie. – OK. Alors, on va essayer de faire court ! C’est un roman qui se déroule sur trois générations. Une particulièrement. Et qui reprend une histoire d’amitié qui lie deux familles. Qui sont installées respectivement dans deux chalets voisins dans les Alpes. Qui vivent le reste de l’année à Paris. Et les grands-parents étaient amis, les parents étaient amis et on suit l’histoire des petits-enfants, qui sont eux-mêmes presque forcés d’être amis. Et on suit toutes leurs péripéties : on les suit de l’âge de vingt ans à l’âge de trente ans, dans tout ce passage à l’âge adulte, avec je pense des questions que beaucoup se sont posé. Des doutes… Voilà ! Des aventures quotidiennes qu’on a peut-être tous un peu vécues. Et c’est cette histoire-là que j’ai voulu raconter. C’est un peu l’histoire de la vie. Voilà.

Cyril. –Donc c’est ton deuxième livre. Ton premier livre, c’était plus un recueil de nouvelles. Je n’ai pas lu cet autre livre.

Julie. – Eh bien, il va falloir ! En fait, j’avais ouvert un blog il y a quelque années, qui avait eu un beau succès, où je publiais plusieurs fois par semaine des petits billets, et quand j’ai fermé ce blog… En fait, plein de gens m’ont dit : « C’est vraiment bête ; il faut que tu reprennes certains billets du blog, que tu les retravailles » et voilà. Donc c’est ce que j’ai fait. J’ai pris les meilleurs, je les ai retravaillés et je les ai… Donc je les ai mis sur Amazon sous la forme d’un recueil. Donc ce ne sont pas des nouvelles. C’est trop court pour être des nouvelles. Ça s’appelle Le fond de nos pensées et ça pourrait être Le fond de nos émotions.

Cyril. – Ça, tu l’avais fait en février 2014.

Julie. – Oui, je l’ai publié en février 2014. Tout à fait. Et il sort, là, en septembre, aux Éditions de la Loupe. Qui l’édite en format papier.

Cyril. – D’accord. Est-ce que cette première publication a été un déclencheur ou est-ce que c’est… Est-ce qu’il n’y a pas vraiment de lien ?

Julie. – Non, il n’y a aucun lien, si ce n’est que j’ai quand même appris de mes erreurs. Parce que quand j’ai publié Le fond de nos pensées, j’étais tellement pressée, tellement enthousiaste… J’imaginais déjà en haut de l’affiche, comme dirait Aznavour ! Du coup, je l’ai mis en ligne sans travailler la couverture, sans vraiment travailler le résumé, sans travailler de stratégie de communication… Et donc en fait, forcément… C’est plutôt bien monté, etc. mais… La preuve, puisque j’ai été repérée par les Éditions de la Loupe (donc en ça, je suis très heureuse) mais rien à voir avec ce que j’ai pu faire derrière avec le roman ! Où là, pour le coup, il faut vraiment travailler plein de choses avant de le mettre en ligne.

Cyril. – D’accord. Et en termes d’écriture, ça n’a pas déclenché l’écriture du roman ?

Julie. – Ah non ! Ça fait sept ans que j’écris, donc des romans, j’en ai encore trois dans mes tiroirs. Voilà ! J’ai quitté mon ancien boulot pour ne faire que ça parce que j’ai l’impression que ma place est là, donc voilà.  J’ai eu un grave accident il y a quelques années et quand je me suis relevée de mes quatre mois où j’étais alitée, je me suis dit : ça suffit, la vie est courte, fais ce que tu crois être bon pour toi !

Hier encore, c’était l’été, je me suis dit… J’avais envie de raconter cette histoire. Je me suis dit : c’est quelque chose qui peut plaire au grand public, je pense. Et avec ça, effectivement, ça a peut-être des chances de réussir sur Amazon. Et je l’ai écrit en neuf mois l’année dernière. J’ai commencé en janvier 2014 et j’ai fini en septembre 2014. Et ensuite, j’ai mis cinq mois pour le réécrire, le corriger….

Cyril. – Oui, tu as fait beaucoup de réécriture, de choses comme ça.

Julie. – Ah oui, énormément ! Et encore, cinq mois, ce n’est pas beaucoup par rapport à ce que m’ont demandé les précédents. Mais… Même plus que ça. Cinq mois, je dis des bêtises, parce que tu vois je l’ai mis en ligne en… Je l’ai retravaillé jusqu’en mai. Donc oui, je dis des bêtises. De septembre à mai : donc ça fait huit, neuf mois presque.

Cyril. – Donc un travail vraiment très sérieux. Ton objectif, c’était de le publier vraiment bien, qu’il soit bien dès le début…

Julie. – Oui. Et puis même pour moi, j’ai un… Au-delà des coquilles qui échappent à tout le monde et qui m’ont échappé aussi et c’est très énervant parce que tu peux le lire cent fois… Bref ! Voilà. Au-delà de ça, il y a des phrase qui… Moi, je trouve que… Enfin, c’est mon point de vue ! L’écriture, ça doit sonner. J’aime bien quand ça sonne. Et donc il y a des phrases que j’ai pu réécrire dix fois parce que je trouvais que… Mais c’était pour moi ! C’était… Juste être satisfaite de mon travail, moi, avant de le mettre en ligne. Mais voilà, ça, c’est vraiment que… Un petit TOC personnel !

Cyril. – C’est une démarche d’écrivain, quoi ! Ce n’est pas une démarche de quelqu’un qui veut gagner de l’argent vite sur Internet en faisant un bouquin sur Kindle. C’est une démarche personnelle, d’abord, et… Je veux être fière de ce que je publie !

Julie. – Oui. Contente. Oui ! Pas fière, mais… Je ne sais pas comment te dire… Un travail bien fait, quoi ! C’est-à-dire qu’à un moment donné, si tu bosses, que tu fais quelque chose… Avant tout, comme n’importe quel artisan je pense, ou même pas forcément artisan ! N’importe qui. C’est agréable, le travail bien fait ! Enfin, tu vois, tu te dis : OK, là, ça va, j’ai bien bossé, je suis à peu près satisfaite de moi. Pas fière, mais… C’est bon : je rentre à peu près dans les cordes que je m’étais fixées. Enfin, je ne sais pas comment le dire, mais…

Cyril. – D’accord. Encore un peu de doute, quand même, à un moment.

Julie. – Ah, bien sûr ! Ce n’est jamais parfait. Ce n’est jamais parfait ! Et de toute façon, je pense que ce ne serait pas drôle si ça l’était. Mais par contre, c’est très rageant de relire x fois et de trouver encore des coquilles. Tu te dis : mais ce n’est pas vrai !

Cyril. – Tu le relis encore, maintenant ?

Julie. – Non. De temps en temps… Oui, de temps en temps, je le relis en me disant : cet adverbe-là, qu’est-ce qu’il vient faire là ? C’est inutile ! Enfin, voilà. Mais je pense que… Oui, de temps en temps…

Cyril. – Je connais des auteurs qui ont tellement relu leur roman qu’au bout d’un moment ils disent : « C’est bon, je ne peux plus le lire ! Je ne peux plus… »

Julie. – Oui. Mais je ne lis pas le fond, si tu veux. Je n’accorde même pas d’importance au fond. C’est vraiment la forme.

Cyril. – Ah oui, c’est vraiment la forme !

Julie. – C’est la forme. Je suis avec un stylo et je raye, je rature, je dis : ça, il faut l’enlever… Bon, après, tu vois, depuis que je l’ai mis en ligne, je ne l’ai relu qu’une fois. Et par petits morceaux, parce qu’effectivement, je commence à saturer. Mais voilà !

Cyril. – Bon. Tu l’as publié début juin. Donc le 5 juin.

Julie. – Oui. Le 5 ou le 6, je ne sais plus.

Cyril. – On en parlait auparavant : tu as aussi une page Facebook où tu parles d’une sortie le 15 juin, mais c’est pour la version papier. Tu as enchaîné tout de suite la version papier, que tu as faite avec CreateSpace, aussi.

Julie. – Que j’ai faite avec CreateSpace, exactement. Tout à fait. Ça a demandé un peu plus de temps parce qu’il fallait faire la couverture. Enfin, voilà : j’ai fait moi-même la couverture, etc. sur des logiciels un peu spécialisés, donc ça m’a pris un peu plus de temps pour le faire.

Cyril. – Et c’est cette version papier que tu as utilisée pour aller voir des gens ou des blogueurs pour mettre en avant ton roman.

Julie. –  Les blogueuses, en l’occurrence, parce que celles qui m’ont répondu, ce sont surtout les blogueuses. Elles ne lisaient pas sur Kindle. Du tout. C’étaient vraiment, j’allais dire, des fanas de littérature et de l’objet. Enfin, du livre en tant que tel. Et donc je leur ai envoyé le livre. Et je me rends compte qu’il y a quand même un pourcentage pas négligeable de personnes qui l’achètent en papier. J’en vends quand même plus d’une centaine par mois (et donc juste sur le bouche à oreille) donc ce n’est pas mal. En version papier. Donc il y a des gens qui font la démarche, parce que je pense que vraiment le format numérique ne leur convient pas. J’allais dire moi la première, mais c’est un peu ça aussi : je suis très attachée au livre papier. Je trouve que Kindle, c’est génial, mais je pense qu’il faut faire les deux parce qu’il y a vraiment…

Cyril. – Oui, je pense qu’il faut faire les deux de toute façon.

Julie. – Oui. Il y a les inconditionnels des deux, en fait !

Cyril. – Tu avais fait d’autres choses, en plus de l’envoyer à des blogueurs pour qu’ils parlent un petit peu de ton livre ?

Julie. – Écoute, j’ai envoyé à tous mes contacts. Contacts au sens large du terme : pas que les amis. Je l’ai envoyé à vraiment… Voilà ! Et puis j’ai fait une publicité sur Facebook.

Cyril. – Tu as commencé quand cette publicité sur Facebook ? Que j’ai vue, moi, plusieurs fois, sur Facebook.

Julie. – C’est difficile à dire. J’ai dû commencer, je pense, en juillet. Au début, j’ai fait un prix de lancement qui était à 0,99 € et quand je suis passée à 2,99 € je me suis dit : il faut aussi entretenir la machine. Et donc j’ai lancé la pub Facebook. À ce moment-là.

Cyril. – D’accord. Donc tu as investi sur de nouveaux lecteurs, des gens qui…

Julie. – J’ai investi, oui… Et puis, surtout, l’idée, c’est de me dire que… Alors, je ne touche pas forcément de nouveaux lecteurs, mais en tout cas, j’envoie l’image, le souvenir de la couverture et du titre et ça les… Si un jour… Soit un jour ils finissent par se connecter et effectivement ils vont le découvrir, soit on leur en parle… Enfin, voilà, tout ça, c’est pour entretenir, juste, la visibilité.

L’idée qu’il faut que quelqu’un ait vu sept fois un produit pour qu’il le retienne, oui ! Donc voilà, à ma petite échelle, Facebook permet de faire ça pour un investissement qui n’est pas énorme.

Cyril. – Oui, c’est de l’ordre de quelques euros par jour ? Quelques dizaines ?

Julie. – Oui, c’est ça. En fait, tu le définis. Tu définis absolument le budget que tu veux, en fait. Tu peux mettre 0,50 € par jour si tu veux.

Cyril. – Tu ne vas pas en avoir beaucoup !

Julie. – Non, tu ne vas pas en avoir beaucoup, mais ce que je veux dire, c’est que c’est à la portée de tout le monde. C’est ça que je veux dire. Et après, il faut cibler. Après, il faut cibler. Il faut dire… Je préfère… Je n’en sais rien : que ça aille sur la page de gens qui ont entre vingt et trente ans ou entre soixante et… Enfin, selon le sujet du livre et du produit, mais voilà ! Après… Moi, je n’ai pas mis un budget énorme, cela dit, donc c’est… Tu vois, tu l’as vue plusieurs fois et pourtant je n’ai pas mis énormément. Donc ça veut dire que tu fais partie de la cible !

Cyril. – Moi, je fais aussi de la publicité Facebook. Ce qui est difficile, justement, c’est de trouver, encore aujourd’hui, une cible. Toi, tu as fonctionné comment, en termes de cible ? Un peu large ?

Julie. – Oui, j’ai fait très très large. Je n’ai pas bien ciblé. Enfin, je veux dire, je suis partie du principe que c’était un roman qui pouvait plaire jusqu’à quarante ans à peu près. Comme c’est… Non, mais… Je ne sais plus ! Enfin, je me suis dit que c’était quelque chose quand même qui était assez générationnel… Tu peux cibler par centres d’intérêt, donc j’ai mis la lecture, j’ai mis les outils numériques… De mémoire ! Quelque chose comme ça. Mais j’ai ciblé large, oui. J’ai ciblé la France entière… Même le Canada, au début.

Cyril. – Le Canada au début, et plus maintenant. Ça veut dire que le Canada, ça ne marche pas.

Julie. – Oui. Ça veut dire que je pense que le public est essentiellement anglophone au Canada et qu’il y a une toute petite proportion, à mon avis, de lecteurs francophones sur Kindle. Ils ne sont pas très nombreux, je pense. Enfin, je n’en sais rien !

Cyril. – Oui, j’ai du mal à avoir une vue vraiment précise sur le Canada. J’ai entendu qu’au Canada, Kindle, en autoédition, c’était vraiment du vanity publishing. Enfin, que les gens percevaient ça vraiment comme du vanity publishing et que c’était plus le Kobo qui marchait.

Julie. – D’accord. Bon, écoute, c’est bon à savoir.

Cyril. – Oui. À propos de Kobo, tu es sur KDP Select, donc tu n’es publiée que sur Kindle.

Julie. – Oui. Absolument.

Cyril. – Et par enchaînement, tu es dans le cercle des dix nominés pour le prix Amazon de l’autoédition. Alors, le prix numéro un… Parce qu’il y a deux prix. Il y a le prix où ils ont sélectionné eux-mêmes un certain nombre de romans…

Julie. – Oui, c’est ça. En fait, Amazon a sélectionné une dizaine de romans publiés entre février 2014, je crois, et le 30 juin 2015. Ça, c’est pour un prix… Donc c’est le premier prix de l’autoédition avec un jury qui sera présidé par Lorànt Deutsch. Donc ça, c’est une chose.

Cyril. – Et avec un certain nombre d’auteurs autoédités aussi.

Julie. – Oui, c’est présidé par Lorànt Deutsch, mais il y a plein d’auteurs autoédités qui font partie de ce jury. Et puis aussi l’équipe Amazon. Et d’autre part, ils ont lancé un autre concours, qui est le concours des auteurs indépendants, qui est en cours aussi actuellement, où là n’importe qui peut s’inscrire. Et après, ce sont les lecteurs qui votent. Ce sont deux choses différentes.

Cyril. – Oui. Alors, ça t’a apporté beaucoup de visibilité, j’imagine, aussi.

Julie. – C’est très difficile de mesurer et puis en plus c’est arrivé il n’y a pas si longtemps que ça parce que j’ai été sélectionnée fin août. Enfin, ils me l’ont appris fin août, en tout cas.

Cyril. – Ah, ils te l’ont appris fin août ?

Julie. – Oui. Je pense qu’ils… Mais en tout cas, moi, je l’ai appris fin août. Comme tous les autres nominés ! Mais du coup, ça ne fait pas très très longtemps qu’on le sait. Oui, sans doute, ça apporte de la visibilité. Je pense que ça en apportera encore plus après la remise de prix, qui est le 5 octobre. Quel que soit le gagnant, je pense que quand on fait partie des dix nominés… Je pense qu’Amazon fera sans doute un communiqué de presse ou je n’en sais rien ! Enfin, voilà, mais je pense que… Voilà.

Cyril. – Quand j’ai vu ta publicité Facebook au début, je me suis dit : c’est peut-être Amazon qui, justement, fait de la pub pour les dix nominés. Parce que j’ai vu ton roman, mais j’ai vu aussi une fois… Une fois, une seule !

Julie.Fidèle au poste.

150923 Amelie

(Note de Cyril, depuis j’ai réussi à rentrer dans la cible d’Amélie !)

Cyril. – Non, j’ai vu Ouverture en lamineur, donc je ne dois pas être dans la cible d’Amélie Antoine.

150916 Laurel Angeli

Julie. – Ah oui, effectivement, tu ne dois pas être dans la cible !

Cyril. – Mais je dois être dans la cible d’Aurèl Angeli.

Julie. – Voilà. Parce que moi, je la vois beaucoup, la pub d’Amélie Antoine. En ce moment, elle s’affiche presque tous les jours sur mon mur.

Cyril. – Ah, c’est peut-être parce qu’elle a sélectionné uniquement des femmes.

Julie. – Je ne sais pas, peut-être. C’est bien possible !

Cyril. – Il faudra que je lui pose la question. Ça peut être assez amusant de savoir ce genre de chose. Donc ça, c’est… Le prix Amazon, ça t’a apporté de la visibilité au moment où ils ont commencé à parler des nominés, et avant, la visibilité, tu l’as créée toi-même avec ce que tu avais fait, et… Ça s’est passé comment, le démarrage des ventes ?

Julie. – Je pense honnêtement que ce qui a vraiment joué… Enfin, je n’en sais rien, peut-être que je me trompe… Mais je pense que la couverture et le résumé ont fait énormément, parce que quand je suis arrivée en tête… Enfin, pas en tête des ventes, mais dans vraiment… Quand j’ai passé la barre du top 20, je n’avais pas beaucoup de commentaires. Je devais en avoir peut-être quatre ou cinq, grand maximum.

Cyril. – Et des commentaires de qui ? Parce qu’il y a ça aussi qui joue. C’est peut-être ça qui joue beaucoup.

Julie. – Alors, il y a mes proches, bien sûr. Mais très vite, j’ai eu des commentaires de gens anonymes. Alors, écoute, j’ai peur de dire une bêtise, je ne me souviens pas, mais je crois franchement que quand j’ai passé la barre des 20, je n’avais que deux commentaires. Je crois !

Au vu de ça, justement, parce que j’étais hyper étonnée, je pense vraiment que la couverture du livre a vraiment joué. Mais je le dis parce que… En l’occurrence, maintenant, avec le recul, il y a plein de gens qui me l’ont dit aussi. Donc je pense que ça fait partie des choses… D’abord, la période était bien. Le titre, c’est Hier encore, c’était l’été et je l’ai sorti…

Cyril. – En plein été.

Julie. – Voilà. Donc c’était… Ça collait, quelque part. Ça faisait partie… Peut-être que les gens, à ce moment-là, avaient envie justement de prendre un bouquin de vacances ou quelque chose comme ça, etc. donc ça collait. Et j’avais… C’est peut-être idiot, mais avant de faire ma couv’, j’avais regardé un peu ce qui se faisait sur Kindle pour sortir un peu du lot, justement. Pour essayer de me démarquer. Et donc, les tons jaunes, ce n’est pas un hasard, si tu veux : c’est parce qu’il y en a très peu. Et je voulais un visuel très simple, qui se voie très bien, avec une police qui se lise très bien aussi. En gros. Et du coup… Enfin, je ne sais pas, mais après, tu vois… J’ai fait… Je ne sais pas, j’ai peut-être fait vingt couvertures différentes

Cyril. – Avant de trouver la bonne.

Julie. – Non, mais surtout, je l’ai envoyée à 50 personnes. C’est-à-dire que j’ai fait 50 personnes, qui ont voté, en disant : « Ça, oui », qui m’ont donné leur top 3 à chaque fois, et c’est comme ça que je suis arrivée, en me disant : OK, après en la retravaillant, sur les couleurs, sur… Et je pense… En même temps, je n’ai pas d’autre explication ! Je pense que c’est ça. J’ai mis l’extrait, le résumé et la couv’. Donc je pense que ça se… Ça ne peut pas être autre chose, parce que ça ne peut pas être les commentaires : je n’en avais que deux, je crois.

Cyril. – Je viens de vérifier ce que tu disais, pour être sûr qu’on ne dise pas de bêtise ni l’un ni l’autre : en effet, le premier commentaire, il date du 14 juin.

Julie. – Oui, tu vois !

Cyril. – Le second, du 22 ; le troisième, du 30.

Julie. – C’est ça.

Cyril. – On commence vraiment à en avoir plus. Et à en avoir beaucoup. Bon, il y a un super commentaire, un cinq étoiles avec un… Le 6 juillet, tu as un commentaire d’un 100 premiers réviseurs. Je ne sais pas ce que ça veut dire, 100 premiers réviseurs, mais…

Julie. – En fait, ce sont les gens qui commentent… Tu sais, tu peux noter les commentateurs. Et donc ce sont des gens qui commentent beaucoup, mais pas que des livres, d’ailleurs ! Qui sont sur Amazon, qui commentent à la fois des livres… Tous les produits qu’ils achètent sur Amazon. Et donc en fait…

Cyril. – Mais un réviseur… Il y avait les Top 100 commentateurs, mais les 100 premiers réviseurs, je ne connaissais pas.

Julie. – Ah oui ! Eh bien, je ne sais pas non plus, alors. Je confonds les deux. Ça, c’est vrai que ça ajoute beaucoup de crédibilité à la chose. Mais je te dirai que le 6 juillet, j’étais déjà dans le top 20. Donc… Je pense…

Cyril. – Tu ne sais pas. Tu n’expliques pas. Non, mais il faut se dire que les gens…

Julie. – Je n’explique pas… Si, j’explique ! La seule chose qu’il y avait, je te dis, c’est la couv’, le résumé et l’extrait. Et voilà !

Cyril. – Voilà, il faut se dire que les gens achètent un œil sur la couverture ! Jugent un livre sur la couverture.

Julie. – Et après, le prix était à 0,99 €. Aussi.

Cyril. – Le prix, tu l’as laissé à 0,99 € combien de temps ? Tu disais, jusqu’à…

Julie. – Eh bien, tout le mois de juin. J’ai changé, je crois, le 2 ou 3 juillet. Quelque chose comme ça. Donc trois semaines. Oui, un peu plus de trois semaines.

Cyril. – Tu l’as fait parce que tu avais prévu de le laisser à 0,99 € pendant trois semaines, un mois, ou c’est sur le moment, tu t’es dit : « Il est quand même temps de le passer à un prix plus normal » ?

Julie. – Non, j’avais prévu. Et je l’avais noté, d’ailleurs… Je l’avais marqué dans la fiche : j’avais marqué « Prix de lancement ».

Cyril. – D’accord. C’est bien. Comme ça, c’était…

Julie. – Oui, je ne prenais personne… Je ne prenais pas le lecteur en traître. J’avais prévu que c’était un prix de lancement.

Cyril. – Mais c’est les deux. C’est aussi bien pour toi, parce que tu savais à quel moment tu allais le faire. Je me souviens, par exemple, de Jacques Vandroux, qui a aussi lancé un de ses livres à un prix de lancement… Il était à 2,99 €. Jacques Vandroux, il fait des bouquins qui sont… À mon avis, quand ils sont imprimés, ils sont comme ça… 2,99 €. Et puis, quand il est passé à 3,99 €, c’était un peu… On ne savait pas trop quand le passer à ce prix-là. Alors que toi, tu avais… Tu avais déjà décidé, dès le début : ce sera prix de lancement pendant telle période et prix normal après.

Julie. – Sans savoir si ça allait marcher, très honnêtement. Mais bon, je me suis dit… Enfin, je ne savais pas si les lecteurs allaient suivre, tu vois, avec l’augmentation de prix. Mais bon, j’ai prix le pari. Je me suis dit : allez, on essaye, et puis voilà.

Cyril. – Il y a aussi le fait qu’un roman à 0,99 €, ça le dévalorise un petit peu, quand même.

Julie. – Oui, il y a des gens qui m’ont dit ça, aussi. Non, mais tout à fait ! Je pense que les deux manières de penser existent. Je pense qu’il y a des gens qui se disent : « Comme ce n’est pas très cher, je tente » et puis d’autres qui se disent : « Comme ce n’est pas très cher, ça ne peut pas être bon ». Je pense que les deux existent. Voilà. Moi, je ne savais pas. Franchement, j’y suis allée vraiment… Je me suis dit : on va bien voir. Et si ça marche, tant mieux ! Si ça ne marche pas, je le repasserai à 0,99 €. Tu vois ? Et puis, il se trouve que par chance, ça a marché ! Donc c’était super. Mais honnêtement, je ne savais pas où je mettais les pieds. Le profil du lecteur Amazon, je ne le connais pas. Je n’en sais rien ! Et puis en plus, un roman d’une parfaite inconnue, comme ça… Enfin, tu vois ! Voilà. Ce n’est pas cher, 2,99 €, mais il faut quand même les payer. Donc je ne savais pas si les gens, ils les paieraient. Donc je suis ravie qu’ils le fassent, mais ce n’était pas du tout gagné.

Cyril. – Oui. Il y a beaucoup de gens qui ont acheté ton livre, parce que tu donnes des chiffres… Enfin, tu as donné à deux reprises tes chiffres de ventes.

Julie. – Oui, je suis bientôt à 10 000, là.

Cyril. – Bientôt à 10 000. Début septembre, c’était 8 000.

Julie. – J’étais à 8 000, je crois, oui. Après, je ne fais pas… Effectivement je ne compte pas tous les jours mes…

Cyril. – Non mais, tu… Je ne sais pas si on peut en parler, mais tu as un bébé entre les bras. Ça doit s’entendre sur l’audio !

Julie. – Désolée pour les auditeurs !

Cyril. – Donc tu as beaucoup d’autres choses à faire ! Tu n’es pas collée derrière ton ordinateur à rafraîchir le…

Julie. – Non. Je suis collée à faire des biberons et… Voilà !

Cyril. – Voilà. Et à essayer de dormir pour rattraper…

Julie. – Exactement.

Cyril. – C’est un tout petit bébé.

Julie. – Un tout petit.

Cyril. – Oui, donc tu disais : bientôt 10 000.

Julie. – Oui. Peut-être que j’y suis. Je ne sais pas exactement.

Cyril. – Donc il ya eu une espèce d’accélération, en plus, non ?

Julie. – Oui. Après, ça a un peu ralenti, là, depuis la rentrée littéraire. Ce qui est… Enfin, depuis la rentrée tout court et depuis la rentrée littéraire. Ce qui ne m’étonne pas tellement, tu vois, parce que…

Cyril. – Oui, parce qu’il y a plus d’offre aussi. Il y a beaucoup plus d’actualités.

Julie. – Il y a plus d’offre et puis les gens lisent moins qu’en vacances, aussi. Ils ont moins le temps. Oui, une accélération… En tout cas, c’est sûr que sur juin, juillet, août, il y a eu… Ça n’a pas cessé de monter, en fait, sur les trois mois. Ça, c’est sûr.

Cyril. – Non, mais si tu étais début septembre… Je ne sais plus quelle est la date où tu parles de 8 000 exemplaires… Si tu fais 2 000 exemplaires en quelques semaines… En deux, trois semaines…

Julie. – En août, c’était plus que ça ! Tu vois, quand je dis que ça ralentit un peu en septembre… En août, je ne sais pas : j’ai dû en vendre plus de 3 000. Peut-être 4 000. J’avoue que… Je suis désolée, ça fait un peu… Je suis désolée, mais j’ai accouché en août, pour tout dire, et donc effectivement, je n’ai pas du tout… C’est vrai qu’à un moment donné, je n’ai pas pu suivre ! Voilà. Je n’ai pas pu suivre avec précision.

Cyril. – D’accord. Ce que tu as fait aussi, dans ta description, c’est que… Les blogueuses qui ont lu ton roman et qui l’ont apprécié et qui avaient mis des commentaires, tu as repris des extraits de…

Julie. – Oui. C’est ma petite revue de presse ! Oui, je trouve ça important. C’est bien aussi de… Moi, j’étais super contente de voir que ça avait plu aux blogueuses. J’avais un trac fou parce que… Parce que, déjà, voir les commentaires positifs sur Amazon, c’était génial. Les blogueuses, c’était… Pas encore plus génial, mais c’était incroyable aussi, parce que ce sont des filles qui reçoivent je ne sais pas combien de livres par semaine, qui en lisent… Elles ont un rythme de fou ! Elles lisent un bouquin par jour ! Elles voient de tout. Elles ont un sens critique qui est assez aiguisé, on va dire. Et pour l’instant, toutes celles à qui j’ai envoyé ont fait de super jolies critiques. J’ai été vraiment touchée et donc, oui, je l’ai mis en avant, parce que je trouvais ça… Oui, j’étais super contente. Je me dis : ce sont des gens qui apportent une caution…

Cyril. – Oui, c’est la preuve sociale. En marketing, on appelle ça la preuve sociale !

Julie. – Voilà, la preuve sociale. Ou… Je ne sais pas, mais voilà, ce sont des… Non pas que leur avis soit plus important que d’autres, mais en tout cas, c’est… Oui, ça donne une caution. Il est plus lu par certaines autres personnes, ou il y a certains lecteurs qui y attachent plus d’importance que… Donc voilà ! Et puis en plus de ça, au-delà de ça, il y en a qui sont vraiment très jolies. Il y a de très jolis avis, qui m’ont beaucoup touchée. Donc voilà ; je me suis dit : on va les…

Cyril. – Ça, c’est le côté positif des choses. Il y a le côté négatif des choses. Parce que… C’est une bonne chose ! Il y a des gens à qui ton roman plaît énormément, et puis il y a des gens qui n’aiment pas du tout.

Julie. – Absolument !

Cyril. – À la limite, c’est bien comme ça, parce qu’on ne peut pas plaire à tout le monde.

Julie. – Non, tout à fait.

Cyril. – Et puis, pour la personne qui découvre ton roman et qui ne sait pas ce que c’est… Un, cette personne peut se dire : « Ce roman est comme ci, comme ça, peut-être qu’il ne va pas me plaire ». Il vaut mieux éviter qu’il le lise, si ça ne va pas lui plaire : ça, c’est une chose. Et puis, la seconde chose, c’est que le fait d’avoir une distribution, comme ça, de commentaires qui plaisent beaucoup et de commentaires qui disent : « Ça ne me plaît pas du tout », c’est aussi une forme de véracité des commentaires.

Julie. – Ah oui, tout à fait. Bien sûr ! Je pense que s’il n’y avait que des commentaires super élogieux, ce ne serait pas crédible non plus. Il faut de tout pour faire un monde, ça, c’est sûr !

Cyril. – Il faut de tout pour faire un monde. Est-ce que ce n’est pas trop dur, parfois, de lire des commentaires une étoile ?

Julie. – Si ! C’est super dur. Enfin, ça dépend si c’est… Enfin, fondé… Ça dépend si la critique est constructive ou si elle ne l’est pas. Et il y a des…

Cyril. – Il y a des une étoiles qui sont méchantes.

Julie. – Il y a des lecteurs qui sont lapidaires. Méchants, je ne sais pas, mais en tout cas qui sont lapidaires et qui ne se rendent pas compte, je pense, que derrière il y a du travail, etc. C’est-à-dire que je pense qu’on peut mettre une étoile parce qu’on n’a pas aimé, pas accroché, mais au moment où on détaille la critique, je pense que… Dire « C’est nul » pour dire « C’est nul », je… Enfin, honnêtement, moi, je trouve ça nul.

Cyril. – Ça n’a aucun sens.

Julie. – Ça n’a aucun sens et puis on peut dire : « Je n’aime pas… »

Cyril. – Ça n’aide personne !

Julie. – Ça n’aide personne. On peut dire : « Moi, ça ne m’a pas parlé pour telle ou telle raison » ou alors « C’est mal écrit » ou « Je trouve ça mal écrit » ou « Il y a plein de fautes d’orthographe » ou… Je n’en sais rien, mais des choses qui sont, j’allais dire, concrètes. Mais lapider ce que fait quelqu’un, quel que soit… Je ne parle pas forcément pour moi. Je parle vraiment pour tout en l’occurrence. On dit toujours : l’art est difficile et la critique est facile, mais… Voilà ! Et il y a des critiques, en revanche, qui sont des une étoile et qui… Et qui me font écho. Enfin, je comprends ce que veulent dire les gens, et je me dis : oui, effectivement, c’est justifié. Enfin, si tu veux, si eux ils ont trouvé que ça ne leur parlait pas, etc. je dis : très bien. Ça ne me peine pas. Ça m’embête, parce que bien sûr on voudrait plaire, etc.

Cyril. – Plaire à tout le monde !

Julie. – Exactement. On voudrait ! Tout en sachant que ce n’est pas possible. Mais voilà… En revanche, c’est vrai que les gens qui sont… Et puis, je soupçonne…

Cyril. – Du bourrage d’urnes !

Julie. – Oui. Et je pense qu’il y en a.

Cyril. – Alors, il faut tout de suite arrêter les… Il faut tout de suite que les gens qui font ça arrêtent !

Julie. – Oui, mais tu sais, c’est comme tout. Quand tu as un blog, en face de toi aussi il y a un blog, etc.

Cyril. – Oui, il y a des haters.

Julie. – Voilà. À une époque, on appelait ça les trolls ! Il y a des gens, je ne sais pas, dont l’occupation, je pense, est de… Oui, de cracher du fiel. Et c’est… Encore une fois, c’est vraiment nul parce que ça touche. Ils oublient que derrière l’écran il y a aussi un être humain et que… Et que voilà ! C’est comme quand on voit à la télé certaines émissions qui font polémique, je me dis : à quoi ils pensent d’être aussi lapidaires que ça ? Il y a des êtres humains derrière ! Donc on peut critiquer, on peut ne pas aimer, mais être méchant pour être méchant, ou… Bon, après, c’est moi, mais je… Non seulement je ne vois pas l’intérêt, mais en plus ça a un impact qui n’est pas négligeable sur les gens. Et voilà : je trouve ça nul. Je ne dis pas qu’il faut être élogieux, etc. On peut être tout à fait critique, mais le faire avec, en tout cas, le respect de la personne humaine qui est derrière. Je trouve ça important. Mais voilà ! Et il y a des trolls… Enfin, je pense qu’il y a… Je le soupçonne. Et il y a des manœuvres, aussi, qui ne sont pas toujours très honnêtes. Il faut se méfier.

Cyril. – Oui, il y a une espèce de… Il y a une rumeur selon laquelle il y aurait des gens dans le mini-cercle des auteurs qui mettraient des mauvais commentaires sur les autres livres.

Julie. – Oui, bien sûr ! Mais ça… Je pense que ça, c’est sûr. Et après, chacun fait en fonction de sa conscience ! Moi, j’allais dire… Je m’en fiche ! C’est juste… Après, il faut se regarder… Enfin, bon, voilà ! Après, c’est chacun en fonction de sa conscience. Moi, je…

Cyril. – Bon, on arrête d’en parler, c’est désagréable !

Julie. – Voilà. Mais sur TripAdvisor, c’est pareil. Tu sais, c’est toujours le problème. Ça fait partie du jeu. C’est comme ça. C’est ouvert à tous, donc on prend le risque. Et après, il y a des critiques qui sont tout à fait authentiques, valables, et qui sont fondées.

Cyril. – Voilà ! Et qui font chaud au cœur…

Julie. – Oui, et puis même des critiques négatives, qui sont juste par des gens qui ne vont pas aimer et qui ont le droit de ne pas aimer !

Cyril. – Bien sûr, ils ont tout à fait le droit.

Julie. – Voilà. Et qui n’ont rien à voir avec les autres auteurs.

Cyril. – Bon, quand est-ce qu’il sort en librairie, ce livre ?

Julie. – Ah… Je ne sais pas.

Cyril. – Est-ce que tu as déjà des appels de différents éditeurs qui ont utilisé Amazon comme cour maternelle. Kindle comme cour maternelle pour dire : « Tiens, il faudrait peut-être regarder… »

Julie. – Non.

Cyril. – Bon. Ça fait partie de tes objectifs.

Julie. – Oui, bien sûr !

Cyril. – De faire en sorte qu’il soit aussi disponible en librairie, pour qu’il touche le plus de monde possible.

Julie. – Bien sûr.

Cyril. – D’accord. Si tu le fais, est-ce que tu feras… Tu resteras hybride ou est-ce que tu préfères passer complètement de l’autre côté du miroir ?

Julie. – Alors là, c’est une question… Je n’en sais rien. Je te répondrai que si la situation se présente… Je pense que c’est un tout. Enfin… Aujourd’hui, le marché numérique, il existe, on ne peut pas le nier. Et non seulement il existe, mais je pense qu’il est en expansion et que…

Cyril. – Vu la taille qu’il fait, il ne peut être qu’en expansion !

Julie. – Voilà. C’est ça. Donc de toute façon, je pense que la question ne se pose même plus aujourd’hui. Enfin, à mon avis. D’ailleurs, les éditeurs ne se la posent pas : tous les bouquins qui sortent en librairie sortent aussi en numérique, non ?

Cyril. – Je vais repréciser ma question. Il y a, parmi les gens qui ont d’abord la chance de trouver leur public en numérique, qui sont après passés en édition papier dans le circuit traditionnel avec les librairies… Tu peux avoir deux attitudes. La première attitude, qui est : « Je travaille avec un éditeur, c’est l’éditeur qui s’occupe de tout ». À la fois la partie librairie et la partie numérique. Et il y a une autre attitude, qui est de dire : « Écoutez, l’éditeur traditionnel a les relations pour la distribution, pour le vendeur, pour les librairies, et donc il est très bien placé pour les librairies. Par contre, pour le numérique, je préférerais conserver le contrôle ».

Julie. – D’accord. Eh bien, là, tu me poses une colle. Non, j’aurais plutôt tendance à faire confiance à un éditeur, comme ça. Mais je ne sais pas. Honnêtement…

Cyril. – On va revenir… Juste un dernier point sur le marketing. Tu disais que tu avais fait de la communication, etc. mais bon ! Tu as ouvert ta page Facebook auteur le 14 juin, c’est-à-dire dix jours après que le livre soit sorti ! Tu n’as pas de site web…

Julie. – Non, c’est vrai.

Cyril. – Et tu n’as pas d’inscription pour une mailing list pour que les gens restent en contact avec toi !

Julie. – Non, mais comme je te disais il n’y a pas très longtemps…

Cyril. – Tu es occupée, peut-être !

Julie. – C’est-à-dire que je suis très occupée en ce moment et que… Voilà ! Vraiment, c’est une question de… Le site web, je me suis posé la question. Je me suis dit : attends…

Cyril. – Qu’est-ce que je vais raconter sur mon site web ?

Julie. – Alors, déjà, qu’est-ce que je vais raconter sur mon site web ? Et ensuite, vraiment, il me reste un mois de congé maternité, je suis épuisée, je n’aurai pas le temps de l’alimenter, donc il faut que je crée des outils. Voilà. Là, pour le coup, c’est vraiment en rapport avec ma situation particulière du moment, qui est que je n’ai pas le temps et qu’il fallait que je crée des outils qui soient faciles à gérer au quotidien. Donc la page Facebook, ça me demande cinq minutes. Donc tu vois, entre deux bib, à 3 h du matin, je peux poster un article si je veux.

Cyril. – Si tu n’es pas trop fatiguée à 3 h du matin !

Julie. – Voilà, si je ne suis pas trop fatiguée ! Et même envoyer des livres aux blogueuses, tu vois…

Cyril. – Oui, ça a dû te prendre pas mal de temps, quand même.

Julie. – Ça a pris pas mal de temps et heureusement que je l’ai fait avant la naissance, en l’occurrence, parce que là, je n’ai plus le temps… du tout ! Donc de suivre ça, de relancer par mail, etc. Voilà, je n’ai pas le temps. Mais c’est vraiment ma situation particulière. Mais je suis bien d’accord : dans l’idéal, dans un monde idéal, il faudrait le faire.

Cyril. – D’accord. Écoute, merci beaucoup Julie pour toutes ces expériences et toutes ces histoires.

Julie. – Mais je t’en prie ! Merci à toi.

Cyril. – Donc on peut te retrouver essentiellement sur ta page Facebook, qui va devenir le centre, le seul centre de l’activité de Julie de Lestrange, à part sur Amazon Kindle. Je mettrai le lien dans les notes de l’épisode. Merci encore.

Julie. – Super. Merci à toi !

Cyril. – Et puis bonne fin de… Bonne sieste, bonne fin de congé maternité…

Julie. – Bonne sieste : j’adorerais, oui ! Merci beaucoup, Cyril.