Publier ses ebooks – Jour 9

Ce week-end où j’écris un peu moins est aussi pour moi l’occasion de revoir et de faire un petit bilan de tout ce que j’ai écrit jusqu’à présent pour voir les erreurs, les inexactitudes, les approximations, et corriger le tir si nécessaire.

Bien que j’ai la vanité de croire que tout ce que j’écris est parfait ;-) , j’ai en effet remarqué des endroits où j’ai mal exprimé ma pensée, où je ne disais que la moitié de ce que je voulais dire.

La simplicité du blog et son caractère historique, c’est à dire le fait que l’on écrit des choses à un moment donné, font que je ne vais pas aller corriger les paragraphes en question. Je vais plutôt en parler ici.

Et cela me permet aussi de parler de l’exigence de qualité et de l’aspect “correction” de vos textes, puisque la relecture et la correction sont le thème central de cet article.

Quelques corrections

Sur la question 126, jour 5, j’ai dit que plus vous écrirez de livres et les publierez, plus vous pourrez avoir de succès. C’est vrai, mais c’est à prendre avec quelques précautions et mises en garde.

L’édition ou l’auto-édition n’est pas une loterie. Il ne s’agit pas d’essayer d’acheter des billets et d’augmenter ses chances de gagner en écrivant plus de livres pour être dans une approche “plus il y en a, plus j’ai de chances de réussir”.

Qu’il s’agisse de l’écriture ou de l’édition, cette démarche ne fonctionne que si à chaque fois, vous faites des progrès dans votre activité.

D’ailleurs, quand je parle de chance… La chance n’existe pas, ou plutôt ce n’est pas du hasard. La chance qui vous tombe dessus par hasard, non. Je me souviens d’une discussion avec Alice Quinn (où peut être était-ce juste un commentaire qu’elle avait fait), dans laquelle elle disait qu’elle avait eu de la chance.

Si on considère que passer des jours à retravailler son titre, à corriger son manuscrit, à définir son nom d’auteur (Alice Quinn est un pseudonyme), à améliorer sa couverture, si on considère donc que ça c’est de la chance, oui, Alice a eu de la chance. Mais tout ce travail d’amélioration a porté ses fruits, surtout.

L’adage que vous devez vous mettre en tête est : “La chance est le moment ou le travail intensif rencontre l’opportunité”.

Vous travaillez à améliorer votre écriture, vos personnages, votre style, la manière dont vous choisissez et rédigez vos livres pratiques si c’est ce style que vous écrivez. Vous travaillez à maîtriser et améliorer votre manière de créer des couvertures, de choisir un titre, de faire votre description et de lancer vos ouvrages.

Tout cela, c’est de l’acquit, de l’expérience, quelque chose qui vous appartient. Et un jour (peut-être plusieurs fois par an), ce travail et cette expérience vont de pair avec l’air du temps, un sujet d’actualité, un besoin des lecteurs.

Ce jour-là vous avez de la chance. Vous avez créé une opportunité et mis en face la qualité de votre travail.

Donc pour augmenter vos “chances” de réussir, il faut apprendre votre métier. Ou vos métiers si vous êtes à la fois auteur et éditeur.

Par ailleurs, vous devez mettre de côté l’idée que vous allez faire un best-seller. Ou que quelqu’un va vous apprendre comment écrire un best-seller.

Je ne sais pas le faire, Albin Michel ne sait pas le faire etc etc. Là où les éditeurs traditionnels sont doués c’est pour accélérer le succès d’un ouvrage qui marche bien, pas pour savoir à l’avance lequel va bien marcher.

Ce que vous devez faire c’est créer :

  • une audience de personnes qui vont acheter ce que vous publiez,
  • une série de livres que les gens vont acheter, les uns après les autres ou en collection.

En conclusion, plus vous publierez des livres de bonne qualité, ou meilleurs à chaque fois, plus vous réfléchirez à ce que vous publierez, et plus vous connaîtrez votre métier d’éditeur, plus vous aurez de succès.