Podcast Épisode 9 avec Charlie Bregman

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Dans cet épisode 9, je reçois Charlie Bergman, auteur d’un roman, de plusieurs nouvelles, de livres de développement personnel et de livres sur l’autoédition.

Ensemble nous abordons le portrait de l’auteur autorité d’aujourd’hui, l’expérience et les expériences de Charlie pour l’écriture et aussi pour l’autoédition.

Pour écouter directement cet épisode :

Vous pouvez retrouver Charlie sur son site Iggybook.

Vous retrouverez aussi ses livres sur la boutique Kindle d’Amazon.

Et le “hasard” fait bien les choses car ce week en de de 1er mai, le roman de Charlie, dont il parle pendant l’entretien, est est promotion chez Amazon par Amazon (-50% sur 50 titres).

Vivement l’amour (MA VIE EST UN SKETCH t. 1) sur Amazon.

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Et maintenant un mot de notre sponsor ;-)

J’ai publié cette semaine un autre ebook sur l’autoédition «82 questions sur l’autoédition: Tout ce qu’il faut savoir pour publier soi-même ses livres».

Pour en savoir plus, cliquez ici.

Cyril. – Bonjour Charlie. Merci d’avoir accepté cet entretien. Est-ce que tu pourrais, en quelques phrases, nous présenter ta carrière. C’est peut-être un petit peu un grand mot encore, mais ton activité, à la fois d’auteur et d’auteur autoédité.

Charlie. – Alors, Cyril, bonjour ! Alors, carrière d’auteur, effectivement, c’est un peu excessif à mon avis. Je me sens encore un petit peu amateur dans l’âme. Parce que je ne vis pas de mes revenus d’auteur. Je pense qu’on se sent vraiment auteur quand on a… Enfin, ce n’est pas forcément une question de revenus, mais voilà, c’est quand même important pour moi, parce que je pense qu’on écrit pour être lu et forcément, quand on vend des livres, plus on est lu… Enfin, voilà, les revenus tombent en fait en conséquence. Donc pour la carrière d’auteur, ça a été très long en tout cas. J’écris depuis l’âge de treize ans, mais par contre j’ai toujours écrit pour moi. C’est-à-dire que je n’écrivais pas pour être lu ; j’écrivais vraiment pour… C’était plus pour me trouver, en fait. Pour me comprendre. Avant de… Je pense qu’à un moment donné, j’ai voulu écrire pour partager des choses avec les autres, mais avant d’avoir une certaine expérience, j’avais besoin d’y voir un petit peu plus clair. Voilà. Donc j’ai beaucoup écrit. Sur un journal intime, des choses comme ça. J’ai essayé aussi d’écrire plusieurs romans. Alors, c’étaient souvent des débuts. Je me perdais. Je voulais faire les choses très bien. J’avais une certaine idée de ce que devait être un livre. Je voulais faire des belles phrases. C’était… J’avais un rapport un petit peu universitaire à l’écriture, qui n’était pas bon. Voilà, ça, c’est clair ! Avec le recul, je me rends compte que je voulais trop bien faire, et trop bien faire, c’est plus un frein. Voilà. Donc ça a pris du temps, mais ça m’a appris quand même à écrire, à y voir plus clair. Et puis après, à un moment donné, je me suis rendu compte que j’avais une certaine expérience, effectivement. Je voulais partager quelque chose avec des gens. Donc j’ai commencé avec un blog. J’ai ouvert un blog. C’était en 2006. J’ai ouvert mon premier blog en février 2006. J’en ai ouvert dans la foulée un deuxième au mois d’avril, en partenariat avec un illustrateur. Et là, j’ai commencé… On s’est lancés dans une grosse aventure et j’ai commencé à écrire le premier roman sous les yeux des gens qui venaient sur le blog. C’est-à-dire que, au rythme de deux à trois épisodes par semaine, j’ai écrit toute une histoire, qui faisait… Alors, ce n’était pas forcément bien formulé, parce que c’était un petit peu fait quand même dans l’urgence, mais il y avait une histoire. Il fallait que les gens reviennent, forcément, à l’épisode suivant, donc il fallait créer quand même une espèce d’addiction. Il fallait que les personnages soient intéressants, que les lecteurs se retrouvent dans cette histoire, qu’ils rient aussi. On a essayé de faire ça avec énormément d’humour. Et on s’est vraiment pris au jeu. Ça a duré un an et demi, cette affaire, et puis au bout d’un an et demi les gens qui venaient quand même le plus souvent… On avait quand même plusieurs centaines de personnes qui venaient tous les jours. Ce n’était pas rien. Ce n’était pas un super succès, mais c’était quand même très encourageant, c’est clair, parce que je ne m’attendais pas du tout à ça. Au tout début, on a commencé avec cinq, six personnes qui venaient sur le blog. Je n’en avais même pas parlé autour de moi. C’est-à-dire que ma famille n’était même pas au courant. C’était… J’avais du mal à assumer le fait d’écrire, en fait ! Pendant très longtemps, j’ai écrit, mais en secret. Voilà. J’avais vraiment besoin de prendre confiance en moi par rapport à ça. Et puis, à un moment donné, ça s’est déverrouillé. Et ça s’est déverrouillé grâce aux gens qui venaient sur le blog. Ce sont eux qui ont encouragé, avec les commentaires, etc. et c’était vraiment intéressant. Donc c’est comme ça que ça a commencé.

Cyril. – En un an et demi, vous avez quand même publié plusieurs dizaines d’épisodes. Enfin, ça a été énorme.

Charlie. – Ça a été énorme.

Cyril. – En un an et demi, à un ou deux par semaine, vous étiez à cent…

Charlie. – On en avait deux à trois… Il y avait quarante chapitres et il y avait peut-être entre sept et dix épisodes par chapitre. Donc oui, il y a eu quand même énormément d’épisodes et chaque épisode était illustré. Donc c’était avec un illustrateur qui s’appelle Jepeh. On a travaillé ensemble. J’aurais adoré faire une édition illustrée, mais c’est vrai qu’on avait travaillé dans l’urgence et lui, il avait expérimenté plusieurs styles à son niveau. Il profitait quand même du blog pour travailler ses styles, pour trouver… Enfin, voilà, il a essayé plusieurs techniques. Donc c’était… Bon, c’était vraiment sympa ; c’était une belle aventure. Et après, pour avoir un truc vraiment cohérent, moi j’ai eu un gros travail de correction. Ça a pris vraiment du temps ! Parce que je me suis rendu compte que des fois on jouait un petit peu quand même les prolongations, c’est-à-dire que pour dire quelque chose je mettais peut-être trois pages, alors que c’était largement faisable en une seule page. Donc il a fallu vraiment retravailler ça. D’un manuscrit qui faisait je crois au final pratiquement 650 pages, sans vraiment toucher la trame de l’histoire, rien qu’en retravaillant les phrases, le vocabulaire, je suis arrivé à quelque chose qui faisait 400, 420 pages, 440 pages à la fin. Donc il y avait vraiment un gros travail de correction à faire.

Cyril. – Et c’est ce que… C’est quelque chose que tu as publié ensuite.

Charlie. – Et donc c’est quelque chose… Donc ça, c’était… Entre le moment où sur le blog on a publié le dernier épisode (c’était en 2007) et le moment où j’ai fini mes corrections, il y a eu quand même quelques années parce que je travaillais en parallèle. La première édition, je l’ai faite en mai 2011. C’était une édition papier et je voulais vérifier… Alors j’ai commencé avec du format papier parce que le format numérique, ça arrivait en France. C’était vraiment le tout début. Je ne connaissais pas trop. Je ne savais pas formater. Je ne savais pas faire… Enfin, voilà, c’était un truc que je ne savais pas faire. Donc j’ai commencé avec une édition papier, avec un imprimeur. J’ai trouvé un imprimeur qui était intéressant pour des petits tirages. J’ai vraiment commencé avec un tout petit tirage, parce que je voulais vérifier que le livre pouvait plaire à d’autres personnes que les personnes qui venaient sur le blog, déjà. Et surtout, je n’en avais toujours pas parlé autour de moi, mon entourage ne le savait pas. Enfin, il y avait une, deux personnes qui savaient, mais c’était vraiment secret. Et je voulais envoyer le livre à des blogueurs. Il y avait une personne qui était membre de jury littéraire, comme le prix Orange, le prix du premier roman la Fnac, ce genre de chose, etc. Donc j’ai envoyé ce livre à ces gens-là pour avoir un avis complètement objectif et pour voir si je pouvais aller plus loin. Et les avis ont été très encourageants. J’en étais vraiment surpris, même ! Et puis donc, je me suis dit : allez, je fais une édition à un tirage plus intéressant, en continuant donc au format papier. Donc là, j’ai dû sortir un petit peu quand même de mon placard, on peut dire. J’en ai parlé autour de moi. Donc là, ça a été une grosse surprise parce que forcément il n’y avait personne qui savait que j’écrivais. « Ah bon, t’as sorti un roman ? C’est incroyable ! »

Cyril. – Oui, surtout que tu écrivais avec un pseudonyme et que les gens ne te connaissaient pas forcément sous ce pseudonyme.

Charlie. – Exactement, oui ! Parce que quand j’ai ouvert le blog, effectivement, le but du jeu, c’était de commencer à partager ce que j’écrivais, mais en toute discrétion. Je ne voulais pas que ça se sache, donc effectivement j’ai pris un pseudo. Et puis comme le pseudo commençait à être référencé, c’est un pseudo que j’ai gardé. Voilà. Mais Charlie Bregman, ce n’est pas mon vrai nom, c’est un pseudo. Il est né avec le blog. Donc c’est sûr que les gens autour de moi, même s’ils connaissaient….

Cyril. – Je connais pas mal d’auteurs qui ont des pseudos et qui sont connus sous leur pseudo uniquement. Jacques Vandroux, c’est un pseudonyme ; Alice Quinn, c’est un pseudonyme ; toi, c’est un pseudonyme… Il y a beaucoup de personnes qui ont un pseudonyme. C’est fréquent.

Charlie. – Je trouve ça intéressant, en fait, parce que ça permet de… Alors, on a un masque… C’est un petit peu ça : on se cache. On a un faux nom. Ça permet de se protéger et en même temps d’être vraiment soi. C’est assez paradoxal. Je trouve que c’est plus facile d’être plus proche de soi avec un pseudo qu’en signant de son vrai nom. Ce n’est pas pareil. Parce qu’avec son vrai nom, on a tout… Je pense qu’on véhicule quand même quelque chose avec soi. C’est… On est un petit peu avec des étiquettes, qui nous collent à la peau, forcément. Et avec un pseudo, on est… Ça permet, peut-être, d’échapper à certaines attitudes qu’on a pris peut-être l’habitude d’avoir.

Cyril. – Il y a aussi le fait qu’un pseudo peut aussi être un nom qui est plus adapté au genre, si on écrit dans un genre, ou à des choses comme ça. Jacques Vandroux, c’est un nom qui n’est pas très marqué dans un style ou un autre, mais par exemple, si tu prends Alice Quinn… Alice Quinn, ça fait un peu romancière anglaise.

Charlie. – Oui, c’est vrai.

Cyril. – Et qu’est-ce qu’elle écrit, Alice ? Elle écrit des romans policiers humoristiques.

Charlie. – Oui. C’est intéressant, oui. Moi, pour le pseudo, c’est vrai que comme je me suis lancé dans plusieurs genres, à un moment donné, je me suis demandé s’il ne fallait pas prendre plusieurs pseudos.

Cyril. – Oui. Comme Patrick Cauvin, quoi !

Charlie. – Oui, voilà, c’est ça ! C’est-à-dire que prendre… Bon, prendre plusieurs pseudos, c’est… Bon, ça peut être intéressant, effectivement, parce que quand un lecteur est attiré par un genre particulier, je pense que c’est un petit peu déroutant de voir que sous le même nom il peut trouver des livres vraiment différents. Après, je me suis dit qu’il y avait quand même un lien entre tous les livres que je faisais, que ce soient des guides pratiques, le roman, les nouvelles, des livres de développement personnel. Je pense que le développement personnel et le fait de vouloir aider les autres, c’est quelque chose de vraiment présent partout. À part dans les nouvelles, qui sont vraiment de la fiction pure. Mais sinon, c’est vraiment le lien, on va dire, le ciment entre tous mes livres. Donc je trouvais qu’il y avait quand même une cohérence à garder le même pseudo. Mais je pense que ça peut dérouter aussi certains lecteurs.

Cyril. – C’est-à-dire que si on commence à entrer vraiment dans un genre spécifique, un : ça peut être intéressant d’avoir un pseudo et deux : ça peut être intéressant de changer de pseudonyme si on change de genre. Si par exemple on est vraiment très marqué thriller policier et qu’on commence à écrire de la science-fiction ou de la romance…

Charlie. – Oui, c’est clair !

Cyril. – C’est clair que là, on a vraiment deux publics…

Charlie. – Je pense qu’il vaut mieux complètement couper, oui.

Cyril. – Voilà. Deux publics qui sont complètement différents et à ce moment-là il faut se poser la question de savoir si un autre nom ne serait pas plus adapté pour ce type de littérature ou ce type de roman.

Charlie. – Bon, après, en termes de référencement, s’il y a plusieurs pseudos, c’est vrai qu’il y a tout un travail à faire et à refaire.

Cyril. – Bien sûr.

Charlie. – C’est plus facile de promouvoir un seul nom que plusieurs.

Cyril. – Alors, ce livre, tu l’as donc republié. Aujourd’hui, il est disponible en papier, il est disponible aussi en version électronique. Tu l’as publié où ? Comment il s’appelle, finalement, ce livre ?

Charlie. – Alors, ce premier roman s’appelle Vivement l’amour. C’est un titre que j’ai donné parce que c’est un livre qui traite de la période adolescente, donc… Enfin voilà. Avec un… C’est en fait l’histoire d’un garçon assez timide, très complexé, et qui tombe amoureux de la fille parfaite, entre guillemets. La fille parfaite à ses yeux, en tout cas. Et finalement, au lieu de rester dans son coin, il va décider de tout faire quand même pour la séduire. Même si au départ, il n’a vraiment rien pour lui ! Donc c’est un livre humoristique. Et en fait, Vivement l’amour, ça reflète à mon avis (enfin, à mes yeux) ce qu’on peut ressentir quand on est ado, qu’on se regarde dans la glace avec plein de complexes, avec des boutons, l’appareil dentaire, etc. et on dit ça avec un gros soupir : « Vivement que quelqu’un s’intéresse à moi ! » C’est un petit peu ça. Donc c’était… Voilà. C’est un livre que j’ai republié effectivement au format numérique en 2012, donc un an après la sortie au format papier. J’ai commencé avec Amazon parce que c’était vraiment facile sur Amazon. C’était beaucoup plus dur sur d’autres plateformes. J’ai essayé le format ePub sur Mac : ça a été une vraie galère. J’ai essayé avec Kobo et la Fnac : alors, ça allait mieux. Ça allait beaucoup mieux ! Par contre, l’erreur que j’ai faite, c’est que quand il est sorti à la Fnac, rapidement il a été détecté par le moteur de recherche d’Amazon parce que j’étais encore en exclusivité chez eux. J’avais un petit peu anticipé à quelques jours près et je n’aurais pas dû. Donc tout de suite détecté : dans les 24 h, ils l’ont repéré ; ils m’ont envoyé un mail et donc je l’ai retiré. Et quand je l’ai retiré, au bout d’un moment, voilà, je l’ai laissé chez Amazon en exclusivité pendant pas mal de temps. Pratiquement jusqu’à maintenant finalement. Oui, c’est ça.

Cyril. – D’accord. Et aujourd’hui, il est disponible chez Amazon, iBooks, à la Fnac…

Charlie. – Aujourd’hui, j’ai réussi à le sortir un petit peu partout grâce à… Là, j’ai ouvert un site sur la plateforme qui s’appelle Iggybook, qui a été lancée par StoryLab, qui est une maison d’édition numérique. C’est quelque chose qui est vraiment bien fait pour les auteurs. J’ai trouvé chez eux, vraiment… Enfin, au niveau visibilité… Enfin, pour l’instant, en fait, ils sont encore en version test, donc ce n’est pas encore officiellement lancé même si, effectivement, ils ont pas mal d’auteurs qui sont entrés chez eux. Et ça permet de tout répertorier au même endroit. C’est-à-dire que tout ce qui est, on va dire, revue de presse, les couvertures, les liens vers les différentes plateformes où on peut trouver nos livres, etc. On peut tout mettre sur le même site. Je trouve ça super bien fait ! On peut mettre des vidéos, on peut mettre des images, on peut ouvrir un blog, on peut… Donc ça, c’est vraiment pratique, et justement ils permettent… Grâce… Ils ont un logiciel en ligne qui permet de convertir des formats… On va dire un fichier texte… On fait un copier-coller de notre texte sur leur site et au final on se retrouve avec une version ePub et ensuite ils vont pouvoir la diffuser à travers leurs différents partenaires un petit peu partout. Donc là, pour l’instant, ils sont en train de se lancer, mais ça permet d’être présent donc sur Amazon, sur Kobo, sur la Fnac, sur iBooks, sur… Là, ils sont en train de développer Chapitre, je crois. Ils sont en train de développer Le Furet du Nord, etc. Ils ont au moins une vingtaine de partenaires en cours et ça permet vraiment d’être présent partout assez facilement, voilà. Parce que pour un auteur autoédité, toute la partie écriture c’est très sympa parce qu’on aime écrire, mais dès le moment où il faut se pencher sur le travail de vendeur, on peut dire, c’est un peu plus dur. Et surtout, ça prend du temps, quoi. Du temps qu’on n’a pas forcément. Donc… Enfin, ça, moi, je trouve ça pas mal. Je trouve ça vraiment bien.

Cyril. – Oui. Donc tu es sur Iggybook depuis février, mars.

Charlie. – Oui, voilà, c’est ça. Ils se sont lancés à cette période-là, oui.

Cyril. – Voilà. Et pour le moment tu as un retour très positif. Alors, tu peux aussi… Tu es disponible sur ces plateformes-là, mais on peut aussi acheter tes livres en version numérique électronique sur la plateforme Iggybook.

Charlie. – Sur la plateforme, voilà. C’est quelque chose qui… En fait, qu’ils ont mis en place. On peut effectivement fournir le fichier numérique aux gens qui viennent, directement. C’est vraiment intéressant parce que… Alors, déjà, on peut avoir un contact direct avec le lecteur. Parce que le lecteur, pour télécharger l’e-book, renseigne son mail. Donc ça permet, en tant qu’auteur, de se constituer une liste d’abonnés on peut dire. Une liste de lecteurs. Ça, c’est vraiment important. Moi, c’est quelque chose que j’ai complètement raté quand je me suis lancé parce que… J’ai profité, par exemple, sur Amazon… Tu sais, quand on est en exclusivité, on a droit à plusieurs jours par trimestre de promotion gratuite. Je ne sais plus si c’est trois ou cinq.

Cyril. – Cinq. Avec KDP Select, oui.

Charlie. – Voilà, c’est ça. Oui. Et j’ai profité de ces journées de promotion gratuite, mais en réalité ça ne m’a rien apporté. Parce que je ne sais pas si les gens l’ont lu, s’ils l’ont téléchargé parce que c’était gratuit, et si c’était des gens qui prenaient uniquement parce que c’était gratuit et qui ont tendance à tout prendre ce qui est gratuit sans forcément lire. Parce que je pense qu’il y a des gens qui fonctionnent un peu comme ça. Et au final je n’ai aucun signe de vie de ces gens-là. Ils n’ont pas forcément ramené des commentaires. Moi, j’ai eu pour Vivement l’amour, rien qu’en numérique, en un an, plus de mille téléchargements. Ce qui n’était quand même pas trop mal. Mais par contre, aujourd’hui, je crois que j’ai vingt commentaires. Donc vingt commentaires, sur mille téléchargements, c’est quand même faible. C’est très faible. Et je suis persuadé qu’il n’y a peut-être pas la moitié des gens qui ont lu le livre. Qui l’ont. Ils l’ont peut-être chez eux, sur la liseuse, sur la tablette, sur ordinateur. Mais par contre, est-ce qu’ils le liront ? Ben peut-être pas. Parce qu’il est peut-être noyé dans une masse d’e-books qu’ils ont téléchargés. Il faudrait avoir leur mail pour pouvoir les relancer de temps en temps. Les mettre… Enfin, créer une espèce de lien avec eux. C’est-à-dire que…

Cyril. – Pour résumer un petit peu ce que tu viens de dire, il ne faut pas oublier que quand on met son livre numérique sur une plateforme, quelle qu’elle soit, le client est un client de cette plateforme et si on veut garder le contact avec lui, il faut très vite faire en sorte de récupérer son e-mail.

Charlie. – C’est clair.

Cyril. – De lui demander de donner son e-mail ou l’inviter à aller visiter son blog, une page web ou une page Facebook (quoi que ce soit), pour établir un contact avec ce lecteur pour plus tard aussi.

Charlie. – Oui. C’est vraiment très important. Créer un lien avec lui, oui. Parce que si le lien se perd, c’est un lecteur potentiel pour d’autres livres, d’autres e-books, qui s’en va. Et qui ne reviendra pas. Donc ça, c’est vraiment très important. Et ça, c’est quelque chose que je n’ai pas su faire. Voilà. Enfin, je n’y ai pas forcément pensé, déjà. Au départ. Et même si j’avais un blog, je ne sais même pas si, en plus, le lien du blog je l’avais mis dans la première version. Donc c’est pour dire ! Ça, c’est essentiel aussi. C’est-à-dire que si vous avez un blog… Ceux qui nous entendent sont auteurs. S’ils ont un blog, un espace, un site à eux, c’est hyper important, dans l’e-book, de mettre un lien, évidemment, vers ce site. Ça permet effectivement de créer le lien, comme tu dis, avec les gens qui ont le livre. Après, est-ce qu’il faut le mettre au début du livre, à la fin du livre : je ne sais pas trop, mais c’est important qu’il soit présent dans le livre. Ça, c’est clair, oui.

Cyril. – À peu près à la même époque : février, mars… En fait, en gros, à peu près à l’époque où le Salon du livre de Paris a eu lieu, tu as aussi publié un autre livre. Mais là, c’est plus un livre pratique et c’est un livre sur l’autoédition qui s’appelle…

Charlie.Écris ton livre.

Cyril. – Alors non, je ne parlais pas de ça.

Charlie. – Tu parles du dernier, sur l’enquête autoédition.

Cyril. – Voilà, exactement. Dont on parle pas mal dans les cercles de l’autoédition en ce moment. Qu’on a vu… Enfin, moi, je le vois à peu près tous les jours. Je vois à peu près tous les jours quelqu’un en parler ! Ce qui est bien.

Charlie. – Oui, effectivement, c’est bon signe ! Enfin, est-ce qu’on en parle en bien, je n’en sais rien. Mais effectivement, c’est quand même bien qu’on en parle, oui. Ça, c’est clair.

Cyril. – En fait, est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu les prémices de ce livre-là ? Comment tu as fait cette enquête et…

Charlie. – Oui. C’est une enquête que j’ai… Alors, j’ai eu l’idée de cette enquête… Donc ça remonte à l’année dernière. Ça devait être… Il y a pratiquement un an. Donc ça a mis un certain temps avant de mûrir. Et puis, au mois d’août, effectivement, j’ai lancé une enquête en ligne. Un grand formulaire en ligne (il fallait au moins dix minutes pour le remplir) avec plein de questions pour les autoédités. Pour savoir un petit peu comment ils travaillaient, ce qu’ils pensaient de l’autoédition : les avantages, les inconvénients, etc. Quels étaient leurs objectifs, leurs rêves un petit peu, par rapport à ça. S’ils arrivaient à, plus ou moins, vivre… Enfin, vivre, c’est un grand mot ! Mais s’ils étaient contents de leurs revenus ou pas. Enfin, voilà, ce genre de choses. Comment ils faisaient pour se faire connaître. Donc c’est quelque chose d’assez complet. Mais le but du jeu, ce n’était pas de récolter des chiffres, avec des stats. Ce n’était pas ça. C’était d’essayer de faire un livre qui permette de contrer un petit peu tous les préjugés qu’on a aujourd’hui envers les autoédités. Parce qu’aujourd’hui c’est vraiment n’importe quoi. Enfin, n’importe quoi… Évidemment, il y a plein de gens qui ne sont pas d’accord avec moi ! Mais je pense que ce livre peut permettre de démonter plusieurs préjugés. Le premier préjugé, je pense que c’est que… On a tendance à croire qu’un auteur autoédité n’est pas un vrai auteur. Alors ça, c’est un truc… C’est hyper répandu. Comme s’il y avait des faux auteurs ! Attention, il faut se méfier. C’est comme les faux billets. Attention… Je trouve ça assez dingue. Pour être un auteur, aujourd’hui, il faut être un auteur publié par un éditeur. Si on n’est pas publié par un éditeur, forcément, c’est qu’on est un imposteur. Il y a vraiment énormément de gens qui pensent ça et ce qui est vraiment… En fait, ce qui fait peur, c’est que chez ces gens, on trouve quand même des libraires. Donc des gens qui sont quand même là pour conseiller ceux qui aiment lire, mais en fait qui mettent des barrières, comme ça, entre les lecteurs et les autoédités. Moi, je me rappelle être entré… J’en parle dans l’introduction de ce livre : je suis entré dans une librairie et… Alors, au départ, j’y suis allé, je n’étais pas très confiant. J’avais mon livre dans le sac et j’y étais allé pour sortir mon livre, pour leur présenter. Et je me suis dit : je vais y aller tout doucement, quand même ; je vais leur demander si de temps en temps ça leur arrive d’avoir des livres autoédités chez eux. Et la libraire, c’est clair et net, elle m’a ri au nez. C’était inconcevable. C’était impossible. Non, non, surtout pas : on ne fait pas de ça chez nous ! C’était clair. C’était… Il y avait un a priori énorme. Alors, bon, face à cet a priori, je me suis dit : c’est bon, je suis à la fois l’auteur et le vendeur du livre, je ne suis pas le mieux placé pour en parler, etc. Donc je ne me suis pas senti de sortir mon livre et d’essayer de lui faire voir les choses autrement. Donc je ne suis pas allé plus loin. Mais je me rends compte que ça, c’est une expérience… Je suis loin d’être le seul à être confronté à ça. C’est-à-dire qu’on ferme la porte, on ne cherche pas à savoir plus. Oui ?

Cyril. – Oui, moi aussi, je suis confronté à ça. Il y avait un article dans Wikipédia France sur mon père, Christian Godefroy. Je dis bien « avait » parce qu’il n’y a plus aujourd’hui. Alors, pour recadrer un petit peu, mon père a écrit un livre qui a été vendu à plus de 50 000 exemplaires chez Robert Laffont. Et puis il a écrit d’autres livres, qui ont été vendus aussi à un certain nombre d’exemplaires, etc. Il avait une maison d’édition et il faisait partie d’un petit groupe de personnes qui travaillait beaucoup sur le développement personnel et qui ont un peu essayé d’être des précurseurs de l’arrivée du développement personnel en France. Donc c’est plutôt quelqu’un qui est assez notable, à mon avis. En même temps, c’est mon père ! Donc voilà. Mais voilà le commentaire qui a permis à des gens chez Wikipédia (je déteste Wikipédia !) de retirer l’article sur mon père : « Auteur de, entre guillemets, plusieurs livres qui sont pour la plupart de petites brochures éditées par, entre guillemets, les éditions Godefroy. C’est donc, pour moi, en dehors du livre édité par Robert Laffont, des comptes d’auteur. » Voilà un petit peu la manière dont tous les auteurs autoédités sont traités.

Charlie. – Voilà. Oui. C’est surréaliste. On confond effectivement autoédition et édition à compte d’auteur. Alors que… Enfin, je veux dire, pour moi c’est bien plus grave d’être un auteur édité à compte d’auteur, justement, que autoédité parce qu’on fait croire à des gens qu’on a été sélectionné par une maison d’édition, etc. C’est un petit peu quand même glorifiant.

Cyril. – Ce sont les maisons d’édition en question qui glorifient un petit peu cet aspect, aussi.

Charlie. – Oui, tout à fait. Mais je pense qu’ils jouent aussi avec l’orgueil des auteurs.

Cyril. – Énormément ! Énormément.

Charlie. – Voilà, c’est ça. C’est-à-dire qu’un auteur, quelque part, il est quand même très fier de sortir son livre chez un éditeur. Il a été sélectionné. Voilà. On est venu, en fait, le chercher parce qu’il a du talent. Bon, le talent, pour moi, c’est vraiment relatif. C’est-à-dire qu’on peut plaire, on peut déplaire… Avec le même livre, on peut vraiment plaire à des gens et on peut vraiment déplaire à d’autres personnes. Donc pour moi, ça, ce n’est pas très important. Parce que… Enfin, voilà, c’est complètement subjectif. Mais après… Enfin, je ne sais pas, ce… Cette confusion qui existe entre compte d’auteur et autoédition, elle est entretenue aussi par les journalistes, qui ne parlent jamais des autoédités, qui ne parlent jamais des succès des autoédités. Parce qu’il y en a ! Aujourd’hui, c’est quand même énorme. Moi, sur l’enquête, là, par exemple, il y a si je me souviens bien (parce que je n’ai pas vraiment la mémoire des chiffres) 4 %… Alors, 4 %, ce n’est pas énorme, mais c’est quand même… On pourrait parler, quand même, de ces 4 % de temps en temps dans les media. Enfin, moi, je trouve ! Il y a 4 % des auteurs autoédités qui ont répondu à ce sondage… J’avais 130 auteurs, qui ont répondu. Il y a 4 % d’entre eux qui gagnent plus de 2 000 euros par mois. Donc c’est important, ça. Et parmi les 4 %, il y a… En fait, il y en a trois qui gagnent plus de 5 000 euros. Chaque mois. Ça, chez des auteurs qui sont publiés chez des éditeurs, avant d’arriver à des chiffres comme ça, il faut faire partie des têtes d’édition. Enfin, des plus grands auteurs qu’on trouve dans les best-sellers. Enfin, qui sont auteurs de best-sellers ! C’est évident. Avant d’arriver à des chiffres comme ça, quand on ne touche que 8 % de revenus sur la vente d’un livre, c’est clair qu’il faut en vendre. Donc c’est un petit peu… Oui, je trouve ça surréaliste qu’on n’en parle pas dans les media. Enfin, surréaliste… Ce n’est pas surréaliste. C’est que, effectivement, il y a une complicité énorme entre les maisons d’édition, qui ont leur réseau de relations avec les journalistes, etc. Et les journalistes ont l’habitude de fonctionner avec ces gens-là. Et ils ne vont pas forcément faire leur travail… Normalement, quand on est journaliste, on est censé être un petit peu curieux. Mais non, ils ferment complètement la porte à ce qui se passe en dehors de ça. Et je trouve que c’est vraiment un tort. Donc c’est vrai que ce livre d’enquête… Bon, c’était peut-être un petit peu naïf de ma part ! Mais je voulais que ce soit un livre qui fasse bouger un petit peu les choses. Parce que… Avec tous ces préjugés qu’on peut avoir sur l’autoédition : qu’un livre autoédité, c’est un livre qui est bourré de fautes ; qu’un auteur autoédité, quelque part, c’est une espèce de looser, quoi !

Cyril. – C’est un raté !

Charlie. – Qui vend des livres qui n’intéressent personne.

Cyril. – Exactement !

Charlie. – C’est exactement ça. Ou alors, un auteur autoédité, c’est quelqu’un qui veut la mort des éditeurs, la mort des libraires ! Il ne veut faire que du livre numérique, il ne veut plus de livres papier, etc. Il y a des a priori, c’est du grand n’importe quoi ! Et à travers cette enquête, on se rend compte qu’effectivement c’est complètement faux et que ça mérite vraiment d’être… Enfin, je pense que chez les auteurs autoédités, évidemment il y a des gens qui ne sont pas sérieux, il y a… Par exemple, si on parle des règles orthotypographiques, c’est-à-dire au minimum avoir quelque chose qui est dans la forme vraiment similaire à quelque chose qu’on peut trouver chez les éditeurs, on a chez les 130 auteurs qui ont répondu à l’enquête 10 % des gens qui reconnaissent que pour eux ce n’est pas important. C’est-à-dire que même s’ils publient quelque chose avec plein de fautes d’orthographe, ce n’est pas grave. Mais c’est 10 % ! C’est une minorité. Et en plus, ils ont été honnêtes. Donc c’est vraiment sympa. Enfin, moi, je trouve ça pas mal : ils disent ce qu’ils pensent, c’est impeccable. Mais il y a 90 % des auteurs qui ont répondu à ce sondage, eux, par contre, qui cherchent vraiment à faire les choses correctement et qui se donnent la peine et les moyens des fois, parce qu’ils déboursent quand même. Enfin, ils sortent de l’argent. Ils s’entourent de conseillers littéraires, ils s’entourent de gens qui vont relire le livre, de correcteurs… Ils font vraiment les choses sérieusement. Ils payent des fois quand même des graphistes pour les couvertures.

Cyril. – Il y a deux épisodes, j’étais avec Jacques Vandroux, qui sur son premier roman qui a été sorti un petit peu vite est quand même revenu plusieurs fois sur les corrections. Des corrections qu’il a faites lui-même, que Jacqueline Vandroux a faites, des corrections qui ont été aidées par d’autres lecteurs, et puis des corrections professionnelles où il paie des gens pour corriger à nouveau son livre.

Charlie. – Voilà. Tout à fait, oui.

Cyril. – Donc c’est complètement faux d’imaginer que, parce qu’on est auteur autoédité, on écrit un livre qui en termes de relecture n’a pas été suivi.

Charlie. – Exactement. C’est complètement faux. Là, par exemple, j’ai 60 % des gens qui ont recours à un ou plusieurs correcteurs. Il y en a un sur cinq qui a recours à un coach littéraire. Il y en a… J’ai les chiffres sous les yeux, là, parce que je n’ai pas une très bonne mémoire. Il y en a deux sur trois qui se font relire par d’autres auteurs, pour avoir un avis extérieur, pour pouvoir retoucher éventuellement certains aspects de leurs livres. Voilà ! Et puis, en plus, ce qui est complètement dingue, c’est que… Par exemple, si on prend le prix Goncourt 2011, ça, c’est complètement surréaliste : c’est un livre qui a été publié par les éditions Gallimard si je me souviens bien. C’était Alexis Jenni. Il a été en fait corrigé par des pirates ! Ce sont des pirates du livre qui se sont rendu compte qu’il y avait des fautes horribles dans ce livre. Et c’est un livre qui est sorti, quand même, avec un éditeur. Un éditeur quand même prestigieux ! Ce n’était pas n’importe qui. Comme « tu tourne » sans « s ». « Tu ne va pas » : va, v-a. Bon, bref, avec des fautes graves, quand même ! Et ça, par contre, ce n’était pas grave. Ça a fait un petit scandale, un petit peu, quand même, sur la toile. Mais on n’en a pas trop parlé ! Mais par contre, les auteurs autoédités, s’ils font une faute sur un livre de cinq cents pages, alors tout de suite…

Cyril. – Il y a un commentaire assassin, sur Amazon ou ailleurs.

Charlie. – C’est clair ! Direct. Donc on n’est pas logé…

Cyril. – On n’est pas logé à la même enseigne. D’ailleurs, pour revenir sur ce que tu disais tout à l’heure sur les revenus, les gens s’imaginent peut-être que les auteurs qui publient avec les éditeurs normaux gagnent de l’argent. Il faut savoir qu’il y a un très faible nombre d’auteurs en France qui vivent uniquement de leur travail d’auteur. C’est de l’ordre de deux cents auteurs en France.

Charlie. – J’ai même vu moins que ça.

Cyril. – Tu as même vu moins que ça ?

Charlie. – Oui, je crois que c’était en 2008, au Salon du livre il y a eu une enquête qui a été organisée… Alors, il y avait deux sondages. Je ne sais plus… Ça y est, je viens de le perdre… Ça a été organisé par deux instituts. Enfin, deux instituts… Deux groupes qui s’occupent des livres, en tout cas. Je ne me rappelle plus qui. J’ai un trou, là. J’en parle, effectivement, dans mon livre Écris ton livre. Il y en a un qui disait qu’en France on n’aurait que cinquante auteurs qui vivent effectivement de leur plume. Et l’autre était un peu plus optimiste : il pensait 150. Donc effectivement, ce n’est vraiment qu’une poignée. Et ça correspond vraiment aux gens que tout le monde connaît. Ce n’est pas évident du tout. En général, effectivement… Enfin, la majorité des auteurs, aujourd’hui, est obligée d’avoir recours à un job parallèle pour manger. Aujourd’hui, être auteur, ça ne permet pas de faire vivre sa famille. Et avec l’autoédition, on assiste à quelque chose qui est vraiment une vraie opportunité à mon sens parce qu’on change la donne. C’est-à-dire qu’un auteur sérieux, qui arrive à avoir une liste de lecteurs, qui va réussir à s’imposer dans un domaine ou dans un autre, avec des publications à peu près régulières, je suis persuadé qu’à moyen terme ça paye. C’est obligé. Il y en a, effectivement, qui en vivent déjà, ça, c’est clair : quand on gagne plus de 2 000 euros ou plus de 5 000 euros par mois, je trouve ça formidable. Pour l’instant, c’est une minorité, mais voilà : avec un nombre de publications suffisant et vraiment en faisant un vrai travail éditorial… C’est-à-dire en prenant en considération les lecteurs dès la phase d’écriture. Parce qu’on n’écrit pas pour soi ; ça, c’est vraiment important. On écrit vraiment pour être lu. Et si on écrit pour être lu, il faut en tenir compte dès le départ. On ne se lance pas dans un projet d’écriture en disant : je vais écrire ce qui me plaît à moi et puis on verra bien si c’est vendable. Non, on écrit pour être lu. Donc c’est vraiment… C’est essentiel à mon avis de prendre en considération le lecteur dès le départ. Ça, c’est clair. Et puis après, il y a tout un travail en termes de vente, un travail de marketing… Enfin, il faut travailler l’image autour du nom d’auteur, faire connaître ses livres…

Cyril. – Il faut écrire plus d’un roman, Charlie.

Charlie. – Ah oui, ça, c’est clair ! Ça, c’est une vraie bonne remarque. Ça, j’en suis persuadé ! Je le sais. Je suis effectivement en train de travailler mon deuxième roman. Ça fait déjà un certain temps, d’ailleurs… Mais… Bon, je l’ai repris plusieurs fois, j’ai eu un passage à vide l’an dernier… Tout ça. Donc c’est pour ça aussi que je me suis lancé dans des livres de développement personnel, parce que c’était aussi mon parcours à moi. Mais c’est essentiel. C’est-à-dire qu’avec un roman, on n’est pas considéré comme un romancier. Ça, c’est clair. On va être considéré comme un romancier au bout de deux, trois minimum. Minimum à mon avis.

Cyril. – C’est rarissime de vivre, d’avoir des revenus suffisants d’un seul roman. Parce qu’on peut avoir un roman qui a un succès au lancement, mais ce qui fait vivre les auteurs, c’est souvent le fond de catalogue.

Charlie. – Oui, tout à fait. Ça, c’est vraiment important.

Cyril. – C’est souvent le fait que… J’ai publié un livre il y a cinq ans ; il continue à être vendu aujourd’hui. Même s’il n’est pas vendu en grand volume, etc. comme au moment du lancement, il continue à être vendu et je continue à toucher des droits d’auteur dessus.

Charlie. – Oui, voilà, c’est ça. Ça, c’est vraiment…

Cyril. – Et pour que ça marche, il faut en avoir plusieurs, des livres comme ça.

Charlie. – Voilà ! Parce qu’à chaque fois qu’on va en sortir un, ça va permettre de relancer ceux qu’on a sortis avant.

Cyril. – Et ça permet aussi de relancer ceux qu’on a écrits avant quand on en sort un nouveau. On peut avoir une série et à ce moment-là… Quand on fait une série, il y a quand même un taux de lecture complet de la série qui est absolument effarant. C’est 95 %. C’est-à-dire que si quelqu’un commence à lire une série, en général, il achète… Si vous avez une série avec cinq romans, il va lire les cinq romans. Donc on n’a pas vendu un livre, on en a vendu cinq !

Charlie. – Oui, exactement. Et c’est ce qui est bien, d’ailleurs, avec le format numérique, c’est qu’effectivement, ça a permis de relancer tout ce qui était romans feuilleton, séries…

Cyril. – Épisodes, romans feuilleton…

Charlie. – Tout à fait. Exactement, oui. Quelque chose qu’on ne trouvait plus au format papier, qui était très en vogue à la fin du xixe

Cyril. – Qui a super bien marché et qui rapporte encore de l’argent à Robert Laffont avec les collections Bouquins, les choses comme ça.

Charlie. – Oui, tout à fait, oui. Exactement.

Cyril. – Est-ce que c’est essentiellement le numérique qui pousse aujourd’hui l’autoédition et qui permet aux autoéditeurs de se révéler ?

Charlie. – Oui, je pense. Je pense que le format numérique, effectivement, c’est un très très bon créneau pour les autoédités. Parce que, déjà, ce n’est pas cher. Enfin, ce n’est pas cher… Déjà pour les auteurs : ça ne coûte rien du tout de publier au format numérique. Mais pour un lecteur, c’est vrai que ça permet d’accéder à un contenu à moindre coût. Donc ça, c’est vraiment un gros avantage. Donc ça permet vraiment de se faire connaître. Ceux qui sont un petit peu lancés, on peut dire depuis… Puisqu’en France ça se développe depuis pas très longtemps. On va dire depuis à peu près trois ans. Ceux qui sont vraiment en place, ils commencent à augmenter leurs tarifs parce que… Enfin, voilà, ça y est : ils ont une clientèle. Mais même en augmentant, ils sont toujours moins chers qu’un livre papier. Donc ça, pour… Effectivement, le format numérique, c’est vraiment top, oui. Bon, après, il y a d’autres avantages au format numérique. Enfin, moi, au tout départ, j’étais un petit peu réticent. Enfin, réticent… Pas complètement obtus, parce qu’effectivement dans mon entourage, je connais plusieurs personnes qui ne veulent même pas en entendre parler ! J’ai une tablette depuis un an et demi maintenant. Je me suis rendu compte que c’est un vrai confort. Déjà au niveau place, parce qu’à la maison, j’ai des livres qui débordent de tous les côtés, on ne sait plus où les mettre. On en met dans des cartons au grenier… Ça prend une place dingue ! Et puis ensuite, moi qui ai tendance à lire un livre avec un crayon (c’est-à-dire que je prends souvent des notes des livres que je lis), ces notes après, il faut les répertorier. Et au format numérique, c’est très facile de surligner des passages, de prendre des annotations, de… Et on les retrouve très facilement. On peut chercher aussi avec un mot-clé dans… Enfin, avec un mot-clé on retrouve très facilement un passage. Donc il y a plein d’avantages comme ça. Enfin, je trouve que c’est vraiment bien, le format numérique.

Cyril. – Alors, il ne faut pas oublier que le format numérique, aujourd’hui en France, c’est quand même le parent pauvre de l’édition. C’est-à-dire qu’on a, d’après les gens qui regardent le marché, un taux de pénétration de 3 %. Donc il y a 3 % des gens qui lisent des livres qui lisent ces livres sur format numérique. Si on pense que le livre numérique va atteindre les mêmes niveaux de ventes que dans d’autres pays, on peut multiplier par dix le nombre de ventes qu’on fait aujourd’hui.

Charlie. – Oui, c’est clair. Sans problème. Je crois qu’aux États-Unis, les ventes de livres numériques ont dépassé les ventes de livres papier. Je crois que c’est ce qui s’est passé l’an dernier, non ?

Cyril. – Alors, ça, c’est vrai chez Amazon en particulier. Je pense que dans le global, ce n’est pas tout à fait exact encore. Mais bon, en tout cas…

Charlie. – Sur Amazon, déjà, effectivement, c’est quand même représentatif d’une certaine tendance, quoi ! Bon, après, le livre numérique ne s’oppose pas au livre papier. Ce n’est pas… Moi, j’ai encore des livres papier. Bon, c’est vrai que je lis de plus en plus au format numérique. Pour des raisons de coût, pour des raisons de place, de confort : on peut lire partout. Enfin, voilà : on part…

Cyril. – Moi, je lis des romans sur mon Kindle. Je finis un roman à 2 h du matin sur mon Kindle, qu’est-ce que je fais ? Je vais acheter un bouquin à 2 h du matin sur la boutique Kindle ! Ce n’est pas possible de faire ça avec…

Charlie. – Non, c’est clair.

Cyril. – Et je commence à lire tout de suite.

Charlie. – C’est incroyable, oui ! J’ai fait encore le test il y a deux jours, effectivement. J’ai acheté un e-book ; je ne savais pas qu’il existait cinq minutes avant ; je vais sur Amazon, je clique, et hop ! En cinq secondes, je l’ai sous les yeux, quoi ! C’est instantané. Moi, je trouve ça génial. C’est vraiment génial, ça.

Cyril. – Bon, pour revenir un petit peu à ton travail d’auteur et à ce que tu vis en tant qu’auteur, est-ce que tu ne te sens pas un petit peu seul ou est-ce qu’il y a des moments où, justement, tu peux, tu as l’occasion de partager avec d’autres personnes ce que tu fais en tant qu’auteur, en tant qu’autoéditeur ?

Charlie. – Alors, non, je ne me sens pas seul. Je suis en Haute-Savoie. En fait, j’ai des vaches à côté de moi, donc c’est parfait ! Non, non, effectivement… Alors, en province, si, on se sent très seul. C’est… Oui, c’est un peu dur. Franchement, on se sent un peu loin. Mais avec Internet, ça permet d’être quand même en contact avec plein de gens qui font les mêmes choses. Que ce soit sur les réseaux sociaux, que ce soit dans des échanges de mails parce qu’on a réussi à nouer contact et tout ça. Donc ça, c’est vraiment intéressant. J’ai pu profiter du Salon du livre à Paris, là, justement. J’ai fait… Je me suis offert ça. Je suis monté à Paris au salon pendant trois jours. Vendredi, samedi, dimanche. Lundi, même : je suis reparti le lundi.

Cyril. – Tu avais pris le passeport Gold : j’ai accès à tout.

Charlie. – Oui. Exactement, oui ! Et j’ai trouvé ça génial parce que ça a permis de rencontrer plein de gens avec qui j’étais en contact, mais que je n’avais jamais rencontrés. Et c’était vraiment incroyable parce que j’ai trouvé que chez les auteurs autoédités que j’ai rencontrés, il y avait une réelle énergie. Il y avait un optimisme incroyable. Il y avait une volonté, une espèce de passion en tout cas, qu’on a vraiment partagée ensemble. C’était… J’ai trouvé ça vraiment très… Intéressant, en fait, ce n’est pas le mot. C’était quelque chose qui porte, en fait. Qui donne envie de faire encore plus de choses. C’est très encourageant, voilà. On s’est encouragés les uns les autres et je trouve ça pas mal.

Cyril. – Tu es rentré gonflé à bloc.

Charlie. – Complètement. Exactement, oui ! Ça, c’était… Et en plus, ça a permis de rencontrer des acteurs du livre numérique, qui ne sont pas auteurs mais qui sont par exemple des startups et on se rend compte que c’est un tout petit monde. Aujourd’hui, il y a… Je ne sais pas combien ils sont mais franchement c’est… Ils ne sont vraiment pas nombreux en France, quoi. Ils se connaissent tous, ils ont déjà tous travaillé les uns avec les autres, parce qu’ils ont changé d’entreprise à un moment donné. Mais ils se sont tous plus ou moins croisés. Ils se tutoient. On se tutoie tous et ça fait ambiance petite famille. Quand je suis reparti, j’avais l’impression de quitter un petit peu un camp de vacances. C’était vraiment sympa !

Cyril. – Là, tu vas… Alors, tu es en Haute-Savoie, pas très loin de Genève. Il y a le Salon du livre de Genève. Tu y vas. Est-ce que tu penses retrouver le même type d’ambiance là-bas ?

Charlie. – Alors, je ne sais pas du tout parce que là, pour l’instant, j’ai lancé quelques appels sur les réseaux sociaux mais ça ne répond pas beaucoup. Je devrais… Alors j’ai déjà deux personnes, effectivement, que je vais voir là-bas. Mais est-ce que je vais en voir plus ? Je ne sais pas trop. Voilà. Donc j’espère qu’il y aura autant d’ambiance qu’à Paris mais je n’y crois pas trop. C’est la première fois que je vais au salon à Genève. C’est peut-être un peu plus provincial. Mais c’est… Bon, si effectivement ça permet de rencontrer d’autres auteurs que je ne connais pas, qui habitent un peu plus près de chez moi, ça permettra peut-être de faire des choses ensemble. C’est assez intéressant. Parce qu’aujourd’hui, effectivement, là, en Haute-Savoie, chez les auteurs je ne connais personne ! Bon, je ne me fais pas trop connaître non plus encore sur le terrain. Je commence seulement. Mais j’ai eu la chance en fin d’année, l’année dernière, de participer… Il y avait une rencontre entre des gens qui étaient un petit peu dans le domaine artistique, on va dire, sur Internet. Donc en Haute-Savoie, on s’est retrouvés. On était une cinquantaine, mais c’étaient des domaines assez variés. Ça allait des designers, des photographes, des informaticiens… Enfin voilà : c’étaient des gens qui tournaient autour d’Internet, mais je n’ai pas trouvé d’auteur. J’étais le seul auteur. Je me suis senti seul, là aussi. Je suis rentré, je suis allé voir mes vaches… Voilà !

Cyril. – C’est bien d’avoir l’occasion de sortir, de voir d’autres personnes, de se ressourcer un petit peu.

Charlie. – Oui, c’est clair, parce que le monde virtuel c’est bien, mais un certain temps. C’est sympa de se rencontrer.

Cyril. – Un déjeuner sandwich-salade, c’est sympa aussi.

Charlie. – C’est clair, oui.

Cyril. – Bon, merci. Est-ce que tu avais d’autres choses à signaler, à part ton actualité qui est donc la sortie, essentiellement, de ce livre sur l’autoédition ? D’autres thèmes à évoquer ?

Charlie. – D’autres thèmes… Ben, après… J’ai des livres de développement personnel. Ce que je vais dire, ce n’est pas pour vendre mes livres à moi, mais je pense que le développement personnel, c’est quelque chose que… On devrait tous se sentir concernés par ça. C’est… Enfin, moi, je me suis rendu compte que j’avais…

Cyril. – Je ne vais pas te dire le contraire.

Charlie. – Oui, c’est clair.

Cyril. – Étant éditeur de développement personnel, je ne vais certainement pas te dire le contraire !

Charlie. Je me suis rendu compte qu’en fait, quand on veut réussir quelque chose, on peut parfois être le principal obstacle à ce qu’on veut faire. C’est-à-dire qu’on a tendance à croire que les obstacles viennent des autres, qu’ils sont à l’extérieur, et je pense vraiment que ça se passe énormément dans la tête. Et je me suis rendu compte de ça parce que j’ai beaucoup semé, je pense, depuis deux ans. Au niveau auteur, mais dans d’autres domaines aussi. J’ai beaucoup travaillé. Je passe énormément d’heures sur certaines activités et ça ne paye pas forcément en conséquence et je me suis dit : il y a un problème, là. Est-ce que j’ai un blocage quelque part ? Et je pense que c’est important, à un moment donné, de faire une pause pour se remettre en phase avec soi-même. Ça, c’est vraiment important. Permettre de prendre conscience de ses failles et de ses blocages. Je pense qu’on peut avoir des blocages par rapport à l’argent, déjà. Ce qui était mon cas. Ce qui est encore un petit peu mon cas.

Cyril. – À la réussite, tout simplement.

Charlie. – À la réussite ! Voilà, à la réussite. Alors, la réussite, ça peut être plein de choses, mais moi, pour moi, réussir c’est être heureux. Donc ça, déjà, j’aimerais bien. Mais être heureux, ça veut dire qu’à un moment donné… On va être heureux, mais peut-être qu’on va choisir une voie qui ne fera pas forcément plaisir à d’autres personnes. D’autres personnes de notre entourage. Et on peut avoir de vrais blocages par rapport à ça. C’est-à-dire qu’on veut bien être heureux, mais en même temps on ne veut pas faire de la peine à d’autres personnes. Donc c’est… En fait, il y a des espèces de paradoxes comme ça, qu’on a en nous, et qui sont vraiment des freins. Et tant que ces freins sont là, il ne faut pas s’étonner si on n’avance pas à la bonne vitesse. C’est un peu… Et moi, je pense que ça a été mon cas pendant très longtemps. Alors, là, je commence à peine à déverrouiller certains aspects. Là, par exemple, ce qu’on fait en ce moment, l’enregistrement, c’est clair qu’il y a un an en arrière, c’était impossible pour moi. Ça, c’était… Enfin, je suis quelqu’un de très timide. Quand j’étais gamin, j’étais… En fait, j’avais tendance à bégayer. À partir du CE2, il y a eu un changement d’école, je ne sais pas ce qui s’est passé, je me suis mis à complètement… Enfin, je n’arrivais pas à m’exprimer. Donc je m’exprimais de moins en moins. Ou alors quand je m’exprimais, j’essayais de remplacer des mots par d’autres parce que je ne voulais pas qu’on se rende compte qu’effectivement j’avais ce problème-là. En fait, j’étais quelqu’un de très timide et ça prend du temps pour sortir de tout ça. Et faire un enregistrement comme ça, c’est… Pour moi, c’est vraiment… C’est sortir de sa zone de confort, vraiment ! Je le fais depuis quelque temps, mais ce n’est pas facile.

Cyril. – Tu t’en tires très bien, Charlie.

Charlie. – Ben écoute, c’est gentil, merci !

Cyril. – Non, c’est bien : tu es à la fois clair, concis quand il le faut, explicite quand il le faut, donc il y a… C’est très bien. Tu vois : tu peux y arriver.

Charlie. – Bon, ben, c’est sympa. Merci ! C’est très encourageant, du coup.

Cyril. – Je pense que c’est un objectif que tu t’étais fixé, aussi. Il y a la réussite ; il y a aussi le succès. Le succès, c’est atteindre ses objectifs. Et je pense que c’est un succès, parce qu’inconsciemment tu as dû te fixer cet objectif de sortir un petit peu de ta timidité.

Charlie. – Oui, exactement. C’est un objectif que je me suis fixé, parce que je me suis rendu compte que c’était vraiment un frein. Et je pense que le plus gros défaut que j’ai eu jusqu’à maintenant, c’est que je manquais de confiance en moi. Et ce manque de confiance, on a beau faire ce qu’il faut pour essayer de le cacher, je pense que quelque part il se ressent. Il se… Je pense que c’est quelque chose qui transpire et c’est très difficile… En fait, en apparence en tout cas, faire croire que… En fait, on ne peut pas réussir si on n’a pas confiance en soi. Ça, c’est une évidence. C’est… Ça ne veut pas dire qu’il faut tomber dans une espèce d’orgueil et tout ça. Il ne faut pas être hyper fier de soi. Ce n’est pas ça. Prendre confiance en soi, c’est acquérir certaines compétences et puis se rendre compte qu’elles sont là et qu’il y a certaines choses qu’on peut faire. Et qu’on peut vraiment apporter quelque chose aux autres aussi, parce qu’on ne réussit pas par rapport à soi. Enfin… On réussit par rapport à soi, mais je pense que ce qu’on fait aussi, on cherche toujours à apporter, à partager quelque chose avec les autres. Et c’est important de se rendre compte qu’on a vraiment quelque chose à donner.

Cyril. – Eh bien, merci d’avoir déjà donné beaucoup de ton expérience personnelle aux gens qui nous ont écoutés.

Charlie. – Ben, écoute, merci à toi, en tout cas, de m’avoir proposé cette interview. C’est très sympa.

Cyril. – On refait ça quand tu veux, avec plaisir.

Charlie. – OK. Ben, écoute, avec plaisir pour moi, en tout cas.

Cyril. – Je te remercie.

Charlie. – Un grand merci !

Cyril. – Au revoir.

Charlie. – Au revoir.