Le futur des ebooks Kindle : il est chez Amazon Publishing
Sur le site Idboox, Elizabeth Sutton a évoqué la question par un article très factuel, mais ici on va pouvoir pratiquer la langue de bois ;-) Pas celle qui a habituellement court chez Actualitté, dont les articles traitant d’Amazon, du Kindle, de l’autoédition sont toujours teintés de ce je-ne-sais-quoi de répugnance.
Le futur de l’édition chez Amazon Kindle passe par Amazon Publishing.
Aujourd’hui 2 juin 2016, 7 des 10 meilleures ventes de livres sur la boutique Amazon Kindle sont des livres publiés par les maisons d’édition d’Amazon.
Je parle d’Amazon US, bien sûr. Vous avez eu peur ?
- 2 de Thomas Mercer
- 2 de Little A
- 1 de 47North
- 1 de Amazon Crossing (une traduction d'un succès à l'étranger)
- 1 de Montlake Romance
Vous pouvez retrouver ces livres dans cette image, et j’ai mis les noms des maisons APub pour que ce soit clair :
Cela fait un certain temps qu’aux États Unis Amazon a développé plusieurs maisons d’édition, chacune spécialisée dans un genre. Amazon Crossing est aussi connue en France pour avoir acheté les droits de plusieurs livres d’autoédités (Alice Quinn, Jacques Vandroux, Aurélie Valognes ou Amélie Antoine, j’en suis sûr).
Le placement des livres de ces maisons d’édition profite évidemment de la position dominante d’Amazon dans son pré carré. Les mises en avant, les promotions, les offres spécifiques comme “Kindle First” : tout un arsenal est déployé dans ce pays pour promouvoir les livres qu’Amazon Publishing publie.
Et après quelque temps cela marche. Parce qu’en plus les auteurs écrivent de bons livres et les éditeurs font un bon travail…1921 commentaires pour The Butterfly Garden !
Qui sont les auteurs de ces livres ? A part des autoédités qui ont bien marché dans leurs pays d’origine avec Amazon Crossing, on trouve des auteurs autoédités et des auteurs “traditionnels”. Quoi ? des auteurs qui abandonnent le sacro-saint livre papier pour avoir prolonger leur carrière uniquement sur Amazon (en numérique et en papier avec CreateSpace) ? Il faut savoir que les royalties sont probablement beaucoup plus intéressantes avec ces maisons d’édition qu’avec les éditeurs traditionnels. On parle de 50% de droits d’auteurs, contre un maximum de 25% pour les éditeurs traditionnels (quand ils sont très très gentils).
Qu’y a-t-il d’autre d’intéressant ? Le prix pardi ! Regardez le ! 4,99 USD est le prix appliqué par Amazon sur tous ces livres. Comparé aux 2.99 habituellement appliqués par les auteurs autoédités, cela représente une somme beaucoup plus importante (et cela offre aussi plus d’intérêt à des offres de promotion temporaires).
Si vous avez un roman à 2,99€, faire une réduction à 0,99€ est très pénible pour votre portefeuille : vous passez de la catégorie des 70% de royalties à la catégorie des 35%.
Si vous avez un livre à 4,99€ et que vous baissez à 2,99€, vous restez dans la catégorie des 70%. Et la promotion est intéressante pour les lecteurs.
Il faut aussi penser que fait que dans son pays d’origine, Amazon a de multiples initiatives pour mettre en valeur les livres et développer la création et la vente, que nous n’avons pas en France. Par exemple Kindle Worlds, Kindle Singles…
Ils n’ont pas encore réussi à s’imposer dans la catégorie “Livres” en général : le livre Kindle le plus vendu n’est pas dans le top 100 des livres. Mais je leur fait confiance pour y arriver à terme.
Si Clément vous approche, et que vous êtes déjà un auteur “maison” dans le sens ou vous publiez essentiellement chez Amazon, ouvrez grand vos oreilles.
Si vous désirez survivre à cette déferlante, commencez dès maintenant à préparer vos outils et à capitaliser sur vos lecteurs sur Amazon et ailleurs. Les premières places du classement général vont devenir de plus en plus difficile à atteindre. Nous avons encore quelques années devant nous, mais vous devez vous professionnaliser pour être capable de fournir des produits aussi bons qu’eux (aussi bien en contenu qu’en contenant).