Aller plus loin avec Apple Livres

Dans la continuité de la vidéo de la semaine dernière, j’ai revisité un peu la boutique Apple Livres pour ressortir de celle-ci ce qui fait sa différence et comment vous pouvez en tirer partie.

J’avais déjà fait une formation spécifique sur cette boutique et Kobo il y a plusieurs années, et après revue, je me rends compte que peu de choses ont changé.

Oui, le look de la boutique c’est amélioré, modernisé. Oui, il y a eu un changement de nom (qui me fait toujours un peu mal. “Apple Livres”, c’est bizarre). Oui, les livres audio ont été promus et sont maintenant visibles de la même manière que les livres numériques. Mais pour le reste, les caractéristiques particulières de cette boutique sont les mêmes :

  • uniquement de l’achat à l’acte. Il n’y a pas d’abonnement. Pas d’exclusivité.
  • quel que soit la taille de votre livre, vous toucherez 70% de royalties à partir de 2,99€.
  • si votre livre coûte plus de 9,99 €, vous toucherez encore 70% de royalties.
  • c’est la seule plateforme que je connaisse où l’on peut faire des livres multimedia : livre + son + vidéo. J’ai d’ailleurs un livre test avec du son : la dynamique mentale avec un séminaire audio
  • la navigation est très très limitée ; il y a peu de catégories principales et peu de livres affichés par catégorie. La recherche est donc essentielle pour les lecteurs qui cherchent un livre.
  • les livres gratuits sont classés de la même manière que les livres payants. Sur Amazon, bon courage pour trouver un livre gratuit dans la première page de résultat d’une recherche. Ce n’est pas le cas chez Apple.
  • la recherche fonctionne sur trois emplacements : le titre, le sous-titre, la description. Je mets de côté l’auteur, qui est un item de recherche spécifique.

Ce dernier point mérite de s’y attarder. Car avec plusieurs millions de livre numériques dans cette boutique (il y en aurait 7 millions sur Kindle, disons qu’il y en a 3 millions sur Apple Livres), faire en sorte que son livre soit découvert par les lecteurs va reposer entièrement là-dessus.

On a très peu d’informations sur ce qui se passe réellement, mais une chose est sûre : si vous n’avez pas les bons mots-clés dans les trois piliers de vos métadonnées, personne ne trouvera votre livre.

Imaginons que vous ayez un roman policier. Certes, vous allez le mettre dans la bonne catégorie. Mais dès qu’un lecteur utilise la recherche plein texte, c’est celle-ci qui va prendre les rênes, et il faut que les mots-clés qui permettent à votre livre de sortir du lot soient dans le tryptique magique.

J’ai aussi failli dans cette démarche, et je suis en train de corriger cette erreur, par exemple avec le livre gratuit de Fred, les 7 erreurs des écrivains débutants, dont le sujet principal est bien d’écrire un roman, ou d’écrire un livre. Or ces mots-clés n’étaient pas dans la description (booh !). Amusez-vous à faire une recherche (si vous avez un appareil Apple) pour ensuite discourir sur les cordonniers mal chaussés, me jeter la pierre etc : faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais.

Si vous voulez voir un exemple de bonne pratique, vous pouvez aussi chercher “développement personnel” dans l’application, et vous trouverez 3 livres que j’ai édités sur cette plateforme dans les premières pages de résultats.

Alors, il ne faut pas être ridicule et bourrer votre description de mots-clés avec une longue liste. Il y a de fortes chances que celle-ci ne soit pas acceptée lors de la vérification de votre livre par Apple. Mais vous pouvez certainement retravailler votre description pour rendre la découverte de votre livre plus facile pour les lecteurs qui pourraient le chercher sur la base desdits mots-clés.

Reprenons la liste des caractéristiques particulières :

  • un livre peut être gratuit, tout le temps. Je sais que vous avez un problème avec l’idée même du livre gratuit. Mais c’est un merveilleux outil pour rentrer en contact avec des lecteurs. Sur le court terme, mais surtout sur le long terme, c’est très efficace (demandez à Blake Pierce ce qu’il en pense ;-)
  • les classements sont très statiques : une fois que vous êtes dans une série de meilleures ventes, il faut beaucoup beaucoup de temps avant d’en sortir.
  • une sensibilité au prix qui est différente de celle des autres boutiques. S’il est rare de voir des ebooks vendus à plus de 7€ dans le top 100 Amazon, cela l’est beaucoup moins sur Apple.

Somme toute, une boutique qui vous appelle à repenser la manière dont vous publiez vos livres. Vous ne gagnerez probablement pas autant d’argent que sur Amazon, mais les petits ruisseaux font les grandes rivières, et les grands ruisseaux font de plus grandes rivières.

Sinon, dans les autres news de la semaine, le livre de Joanna Penn que j’ai utilisé la semaine dernière pour vous montrer comment utiliser la nouvelle plateforme Apple pour ajouter vos livres est toujours disponible sur Apple gratuitement, mais aussi sur Kindle et en version papier sur Amazon. Là, il n’est pas encore gratuit. Le jour où je trouverai le moyen infaillible de faire en sorte qu’Amazon mette automatiquement un livre en gratuit, je serai content.

Si je peux vous demander un service, c’est d’aller sur ce livre en version Kindle et de cliquer sur le lien “signaler un prix plus bas” pour qu’Amazon se décide à aligner le prix à la baisse. Pas dans les commentaires, cela ne sert à rien : il y a un lien fait tout spécialement pour ça. Ça vous prendra 20 secondes, merci !

https://amzn.to/2Uh0QLN

Il est aussi sur Kobo, bien sûr… https://www.kobo.com/fr/fr/ebook/reussir-dans-l-autoedition

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